Si on est en manque de sommeil, faire une grasse matinée le week-end par exemple est bénéfique. Cela permet de récupérer de la fatigue accumulée la semaine. Il faut savoir qu’une grande majorité des Français ne dort pas assez. Les dernières études montrent que nous dormons, en moyenne, 6h42 par nuit, soit moins que les 7 heures minimales recommandées pour bien récupérer. Or, la privation de sommeil fragilise la santé et expose à certaines maladies.
Cependant, dormir le matin est moins récupérateur. Le sommeil du jour est, en effet, moins riche en sommeil lent profond sous l’effet de la hausse de la température du corps et de la sécrétion de cortisol. Cette hormone qu’on appelle l’hormone de l’éveil est déclenchée dès le petit matin par notre horloge biologique. Elle est programmée entre 6 et 8 heures pour atténuer le choc du réveil. Le réveil, c’est un stress pour l’organisme. Ceux qui ont du mal à se lever le comprennent bien.
On entend dire que faire la grasse matinée dérègle le sommeil, qu'en est-il ? Il est préférable de ne pas se lever plus de 2 heures plus tard que ses horaires habituels en semaine. La grasse matinée peut toutefois être plus longue si on a des horaires atypiques, lorsqu’on travaille la nuit, qu’on se lève avant 4 heures par exemple.
Sinon, si on se lève trop en décalé par rapport à ses horaires habituels, cela entraîne un déséquilibre de l’horloge interne. Cela aurait le même effet sur l’organisme qu’un décalage horaire en voyage. D’ailleurs, les scientifiques affirment que la grasse matinée du week-end peut s’apparenter à un "jetlag social".
Le rythme biologique est changé. Chez les personnes qui ont un bon sommeil, un sommeil assez élastique pour supporter des changements horaires, cela ne pose pas de problème. Mais chez les personnes qui ont déjà des troubles du sommeil, qui souffrent d’insomnies, cela peut les accentuer.
Après une grasse matinée, la pression du sommeil est moins forte. Concrètement, le besoin de dormir se fait sentir plus tard le soir. Par conséquent, on risque de s’endormir moins facilement à son heure habituelle de coucher. En plus, se décaler plus de 2 heures le week-end a des conséquences sur le métabolisme. Une étude américaine a montré que plus le décalage est important, plus on s’expose à un risque de problèmes cardiaques.
Le manque de sommeil est néfaste, mais trop dormir, ce n’est pas bon non plus. Il ne sert à rien de dormir plus longtemps que ses besoins. Mais surtout, si on dort beaucoup plus qu’à l’accoutumée, sans raison particulière, et si cela s’installe dans la durée, il ne faut pas le négliger car cela peut être le signe d’une fragilité ou d’une maladie, comme une apnée du sommeil ou une hypothyroïdie par exemple.
A l’inverse, il y a aussi des personnes qui n’arrivent pas à faire de grasses matinées. Ce sont des personnes que l’on dit « en avance de phase ». Ca veut dire qu’elles ont tendance à se coucher tôt et donc à se réveiller tôt. Après 50 ans, la structure du sommeil change et on observe souvent cette avance de phase, avec un endormissement plus long et des réveils nocturnes plus fréquents. D’où le besoin de faire la sieste pour compenser. La sieste, c’est aussi un autre super moyen de récupérer !
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.