"Sept types de cancer" : quelle est la dose d’alcool à respecter pour rester en bonne santé ?

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a affirmé qu’aucun niveau de consommation d'alcool n'était sans danger pour la santé. Les risques augmentent dès la première goutte. Ce sont d'ailleurs des risques très sérieux, puisque l'alcool est classé dans le groupe 1 des agents cancérogènes, comme le tabac et l'amiante.

L'alcool est lié à minimum sept types de cancer, dont celui du sein et du colorectal. Ces maladies n'affectent pas "que" les grands buveurs. Au contraire, la moitié des cancers attribuables à l'alcool dans l'Union européenne sont causés par une consommation jugée "minime" ou "modérée", représentant l'équivalent de trois à neuf verres par semaine. 

Le risque augmente dès la première goutte et de façon proportionnelle. Le risque de cancer du sein, par exemple, augmente très clairement à partir d'un seul verre standard par jour, ce que de nombreuses personnes pensent comme étant "raisonnable". Une étude historique sur le cancer du sein a montré qu'une consommation modérée, à partir de 15 grammes d'alcool par jour, était déjà associée à un risque élevé. Quinze grammes d'alcool par jour représentent un peu plus d'un verre standard de vin, ou une bière de taille standard.

Le mythe du vin rouge sur le cœur

La consommation de vin rouge n'est d'ailleurs pas bénéfique pour le cœur. C'est un mythe. Il faudrait en boire des litres pour avoir une dose intéressante de resvératrol, l'antioxydant présent dans le vin rouge. Les scientifiques sont catégoriques : aucune consommation d'alcool n'est bénéfique pour la santé, soit, aucun niveau de consommation de ce liquide ne permet d'améliorer sa santé. 

L'alcool est toutefois ancré dans notre culturel et ce ne sont pas deux verres de vin à Noël qui vont nous tuer. Il faut juste en consommer le moins possible. Il est essentiel aussi de rappeler que l'alcool est une drogue, pouvant donc créer de la dépendance. 

Les anciennes recommandations autorisaient un à deux verres par jour et jamais plus de dix par semaine, en intégrant des jours d'abstinence. Actuellement, les nouvelles directives sont plus prudentes. Le Canada recommande de consommer moins de deux verres standards par semaine pour minimiser les risques, correspondant au seuil de faible danger. Entre trois et six verres par semaine, le risque est considéré comme modéré. Au-delà de sept verres, il est élevé.