Méningite à méningocoque : symptômes, infection, traitement... Ce qu'il faut savoir
Dans sa chronique du jour, le docteur Jimmy Mohamed s'intéresse à la méningite qui peut s'avérer mortelle dans les cas les plus graves.
Plusieurs cas de méningite ont été détectés ces derniers jours en Bretagne. Une jeune femme de 18 ans en est même morte. La méningite est une infection des méninges qui sont les membranes qui protègent le cerveau et la moelle épinière. Elle est le plus souvent due à des virus et n'est finalement pas très grave. Mais elle peut être bactérienne et dans ce cas-là, le pronostic vital est clairement mis en jeu. Le taux de mortalité par une méningite bactérienne est de 10%.
La méningite se manifeste par des maux de tête insupportables accompagnés d'une fièvre souvent élevée et de vomissements. Les maux de tête sont tellement violents que vous êtes prostré dans le noir, en chien de fusil. Il peut également y avoir une éruption cutanée très particulière avec des boutons un peu violacés qui se propagent pour devenir noirâtres. Là, c'est le signe que l’infection se propage très vite et qu'elle déjà un stade très avancé.
Comment attrape-t-on une méningite ?
La méningite s'attrape de la même manière que la grippe, avec des postillons et des gouttelettes de salive. Certaines personnes peuvent être porteuses de la bactérie sans avoir de symptômes particuliers et pour une raison inconnue, la bactérie va franchir la barrière qui sépare le sang du cerveau pour ensuite arriver dans les méninges et donner la méningite.
Elle est plus fréquente chez les nourrissons, les jeunes adultes et très rare chez les individus plus âgés. Après 20-25 ans, on ne fait plus de méningite. On pense qu'il y aurait une faiblesse du système immunitaire, un déficit particulier qui fait qu'on développe cette méningite bactérienne.
Pour la méningite à méningocoque, comme c'est le cas pour la jeune femme décédée, la bactérie est très contagieuse et les autorités sanitaires établissent des cas contact pour donner de façon préventive un traitement antibiotique. En l’occurrence, ce sont 40 personnes cas contact de cette jeune femme qui ont reçu le traitement préventif.
