90.000. C'est le nombre de repas que l'on avale en une vie, soit plus ou moins 70 millions de calories. C'est l'une des informations que l'on apprend dans le livre de Jimmy Mohamed, Je mange bien, je vais bien, qui sort ce mercredi 5 février chez Flammarion. Le docteur y partage des astuces pour mieux se nourrir. Parmi ces conseils, celui de manger avec les mains.
En grandissant, on a perdu cette bonne habitude au profit des couverts qui sont pratiques pour manger en plus grande quantité et beaucoup plus vite. Mais qui sont très loin de nos besoins physiologiques.
Manger avec ses mains est beaucoup plus hygiénique. L'hygiène avec des couverts est précaire parce qu'on se sent protégé avec la fourchette puisqu'elle fait l'interface entre l'alimentation et notre bouche. Quand on regarde les chiffres, moins de la moitié des Français déclarent se laver les mains avant de déjeuner.
Puis, avec les mains, on contrôle la quantité des aliments. On mange en plus petite quantité, plus lentement. On arrive aussi à satiété de façon plus progressive. Par conséquent, on digère mieux puisqu'on mastique mieux. Il ne faut pas oublier que les doigts servent aussi à évaluer la température. Cela donc éviterait aussi de se brûler la langue puisque souvent, on met vite les aliments dans la bouche et on se brûle le palais.
Du côté d'Aix-en-Provence, une expérimentation a été menée avec des patients atteints de la maladie d'Alzheimer qui commencent à perdre l'usage de la fourchette. En mangeant avec les doigts, ils ne sont plus passifs, ils ne sont plus dépendants des aidants.
Autre information, l'alimentation influence l'humeur. Dans une étude, on a proposé à des étudiants de tester deux types de petits-déjeuners. Un premier plutôt sucré, classique, avec des céréales. Et un autre petit-déjeuner plutôt protéiné avec des œufs. Après avoir mangé, on propose aux étudiants de partager une somme d'argent de manière totalement inéquitable. On s'est rendu compte que le groupe qui a mangé des protéines était beaucoup plus enclin à accepter l'offre inéquitable que le groupe ayant mangé du sucre.
Lorsque l'on mange des protéines, on absorbe de la tyrosine qui permet de créer de la dopamine, l'hormone de la récompense qui agit aussi sur les prises de décision. On doit cela peut-être à notre ancêtre, le chasseur-cueilleur. Lorsqu'il allait attraper du gibier riche en protéines, il y avait une convention sociale très forte de partager le repas et puis il y avait du plaisir à manger ce gibier.
Avec le temps, l'avènement des céréales arrive, riches en glucides et en sucre, et la récolte devient compliquée. Et là, les conventions sociales ont un peu changé. Le partage n'était plus si évident, et il fallait commencer à déterminer la limite entre ce qui appartient aux uns et aux autres. Les vols ont augmenté et ont été punis très sévèrement, parfois même jusqu'à la peine de mort.
Manger sucré nous rendrait ainsi égoïstes, à cause notamment des céréales, et manger protéiné nous rendrait altruistes. Tout ça pour dire que ces aliments qu'on mange, en réalité, ils nous gouvernent et que cela va bien au-delà du plaisir hédonique qu'on peut avoir à manger.
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