2 min de lecture
Dépression : manger des agrumes pourrait-il réduire le risque ?
Selon une récente étude, en consommer serait bon pour notre moral. Ils pourraient réduire le risque de dépression. Une raison de plus pour en manger en hiver et traverser la saison avec plus de peps.
Des agrumes (illustration).
Crédit : Tobias SCHWARZ / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
La consommation d’agrumes pourrait réduire le risque de dépression. C’est la conclusion d’une étude menée sur plus de 32.000 femmes, faisant partie d’une cohorte américaine qui a été suivie pendant 14 ans. En exploitant les données nutritionnelles des participantes, les chercheurs américains ont constaté que les femmes qui mangent plus d’agrumes développent moins de dépression que les autres.
Comment ces fruits en particulier agissent sur l’humeur ? Ce n’est pas à cause de leur richesse en vitamine C même si cette vitamine peut aider à lutter contre la fatigue. Cela viendrait plutôt de leurs flavonoïdes, des substances qu’on retrouve dans le jus et la peau des agrumes.
Au niveau du microbiote intestinal, ils favoriseraient la présence de bactéries bénéfiques et réduiraient celle de bactéries pro-inflammatoires. En somme, les agrumes auraient un effet sur notre bien-être mental en agissant favorablement sur le microbiote intestinal.
Une influence sur les troubles de l’humeur
On sait qu’il y a un lien entre le cerveau et l’intestin qu’on appelle d’ailleurs aussi le "second cerveau". Ils communiquent. Différents travaux ont trouvé, chez des patients dépressifs, un déséquilibre du microbiote intestinal. Une perturbation de la composition des micro-organismes, qui vivent dans l’intestin, semble avoir une influence sur les troubles de l’humeur.
D’où la recherche actuelle pour savoir quels sont les aliments à consommer pour avoir un microbiote intestinal en bonne santé, et certainement aussi, pour optimiser son bien-être mental.
Une action sur les neurotransmetteurs impliqués dans l'humeur
Par quel mécanisme les agrumes auraient-ils un effet positif ? Plusieurs pistes sont évoquées. Un des chercheurs de l’étude, Raaj Mehta, a expliqué sur le site d'actualités de l'Université Harvard que les bactéries bénéfiques, favorisées par la consommation d’agrumes, empêchent dans l’intestin, la dégradation de neurotransmetteurs, comme la sérotonine et la dopamine, qui interviennent dans la régulation de l’humeur.
On ne le sait pas forcément, mais il n’y a pas que le cerveau qui produit des neurotransmetteurs. Par exemple, jusqu’à 95% de la sérotonine, qu’on appelle encore l’hormone du bonheur, est fabriquée dans l’intestin. En somme, manger des agrumes s’opposerait à la baisse de certains neurotransmetteurs. Or, leur diminution est retrouvée dans la dépression.
Une orange par jour pourrait avoir un effet antidépresseur
Dans l’étude, la consommation d’une orange par jour a été associée à une baisse de 22% du risque de dépression. L’effet potentiellement antidépresseur serait spécifique aux agrumes. Les chercheurs n’ont pas retrouvé de relation entre la consommation d’autres fruits et le risque de dépression. Mais des études précédentes ont montré qu’un régime méditerranéen, varié, riche en fruits et légumes, était, lui aussi, associé à une meilleure santé mentale.
