L’hallux valgus est une déformation du gros orteil. Dans le langage courant, on parle d’oignon. Il touche en priorité des personnes qui sont prédisposées génétiquement. Il y a une part d’hérédité dans l’hallux valgus. On retrouve souvent des antécédents familiaux. On blâme les chaussures à talons avec un bout étroit, mais elles ne sont pas à l’origine du problème.
En revanche, elles l’aggravent, elles accélèrent la progression de l’hallux valgus en accentuant la pression sur l’avant-pied. Le fait d’avoir les pieds plats est un autre facteur aggravant. L’hallux valgus apparaît le plus souvent entre 40 et 50 ans, même s’il y a des formes juvéniles. Il n’est pas toujours gênant, mais il peut le devenir.
L'hallux valgus peut devenir douloureux et l’être de plus en plus au fur et à mesure qu'il progresse. On peut avoir du mal à se chausser. Cela peut aussi changer les points d’appui du pied, créer de l’instabilité, et entraîner des déformations des autres orteils si ce n’est pas pris à temps.
Alors comment soulager un hallux valgus ? Déjà on peut mettre de chaussures confortables avec un talon qui ne dépasse pas 5 centimètres. On peut essayer des semelles orthopédiques fabriquées sur mesure et recourir à des orthèses d’orteils quand on est en crise.
L’hallux valgus évolue, en effet, par crises douloureuses. On n’a pas mal en permanence, mais seulement lorsque l’articulation s’enflamme. Il existe ce qu’on appelle des écarteurs d’orteils qui redressent le gros orteil et permettent d’avoir moins mal. Mais si les orthèses soulagent, elles n’empêchent pas l’hallux valgus d’évoluer. Et souvent la chirurgie est nécessaire.
Il ne faut pas trop attendre car plus la déformation est importante, plus cela peut avoir un retentissement sur l’avant-pied et la chirurgie sera plus lourde et peut-être avec des résultats un peu moins bons. La question d’une intervention chirurgicale doit se poser si aucune méthode ne permet de calmer la douleur et si l’hallux valgus gêne pour se chausser.
En revanche, la chirurgie n’est pas indiquée pour des raisons purement esthétiques. Le principe de l’intervention, c’est de redresser le gros orteil et le premier métatarsien, l’os plus long du pied, en réalisant une coupe osseuse, un peu comme une fracture dirigée pour qu’il n’y ait plus de conflit avec la chaussure et que cela n’évolue plus.
L’opération se fait, la plupart du temps, sous anesthésie loco-régionale et en ambulatoire, précise la docteure Barbara Piclet, chirurgienne orthopédique. Seul le pied est endormi et on peut rentrer le jour même chez soi, avec une prescription d’antidouleurs. Il faut rester au repos quelques jours car le pied est enflé. La marche est possible dès le lendemain de l’opération avec des chaussures spéciales en appui sur le talon. Cependant, les déplacements doivent être limités pendant environ un mois. Et la conduite automobile est aussi déconseillée.
D’ailleurs, l’Assurance maladie recommande un arrêt de travail de 28 jours lorsqu’on a un travail sédentaire et des conditions de transport faciles, mais il peut être encore plus long.
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