Le syndrome du canal carpien est très fréquent. Il survient quand le nerf médian qui passe dans le canal carpien situé au niveau du poignet, juste à l’arrière de la paume de la main est comprimé par les tendons et les os environnants. Ce nerf gère la sensibilité des trois premiers doigts et permet aussi d’actionner la pince pouce-index qui permet d’attraper des objets.
Quand il est comprimé, cela se traduit par un engourdissement et des douleurs au niveau du pouce, de l’index et du majeur. On peut ressentir des élancements, des sensations de brûlure, des décharges électriques qui diminuent quand on secoue la main. Les douleurs se manifestent surtout la nuit car l’œdème aux extrémités est plus important en position immobile. Dans les cas sévères, on peut aussi perdre de la force musculaire dans la main et avoir des difficultés à saisir des objets.
Il n’est pas toujours évident d’isoler une cause. Cela peut être dû à un œdème local lié à des modifications hormonales, par exemple en fin de grossesse, à la ménopause ou en cas d’hypothyroïdie. Cela explique d’ailleurs pourquoi le syndrome du canal carpien est plus fréquent chez les femmes.
Une maladie sous-jacente, comme l’arthrose ou un rhumatisme inflammatoire, ou bien un traumatisme du poignet, peut entraîner une inflammation. L’articulation enflammée gonfle et comprime le nerf.
Et très souvent, ce sont des gestes professionnels répétitifs qui sont en cause : la manipulation d’objets qui vibrent, comme les marteaux piqueurs et les perceuses, le travail prolongé sur ordinateur, des flexions-extensions ou des torsions du poignet, et encore d’autres positions contraignantes pour la main et le poignet.
Le syndrome du canal carpien est considéré comme un trouble musculo-squelettique. C’est, d’après Santé publique France, la deuxième pathologie reconnue en maladie professionnelle.
Difficile de ne plus faire les gestes responsables du syndrome du canal carpien s’ils sont réalisés dans un cadre professionnel. Cependant, il est parfois possible d’améliorer certaines postures. Le médecin du travail peut demander des aménagements du poste de travail.
Le port d’une attelle la nuit permet de mettre le poignet au repos et peut soulager.
Le rhumatologue qui est le spécialiste à consulter dans ce cas, peut faire des infiltrations de corticoïdes contre l’œdème et l’inflammation. "Cela peut réduire la douleur pendant quelques semaines, précise le Pr Serge Perrot, rhumatologue au centre de la douleur de l’hôpital Cochin, à Paris. Les infiltrations sont particulièrement intéressantes quand le problème est transitoire, si le syndrome du canal carpien survient pendant la grossesse, par exemple. En effet, il va disparaître après l’accouchement. Dans les autres cas, les infiltrations ne marchent pas toujours, et leur efficacité étant limitée dans le temps, si le canal carpien est gênant, souvent on a recours à la chirurgie". Selon l’Assurance maladie, un peu plus de 130 000 personnes sont opérées chaque année.
L'opération est réalisée en anesthésie loco-régionale et en ambulatoire. Elle consiste à ouvrir le canal carpien et à libérer le nerf médian pour qu’il ne soit plus comprimé. Si on exerce un travail manuel, elle nécessite tout de même un arrêt de travail de quelques semaines. Juste après l’opération, on peut déjà ressentir une amélioration. Ensuite, les troubles disparaissent progressivement, plus ou moins vite selon la sévérité du syndrome du canal carpien.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte