Punaises de lit : attention à ne pas utiliser cet insecticide interdit
L'ANSES et les centres antipoison alertent, mardi 5 décembre, sur l'utilisation d'insecticides dangereux pour lutter contre les nuisibles, notamment les punaises de lit.
Dans un communiqué publié mardi 5 décembre, les autorités sanitaires alertent sur l'utilisation d'insecticides pour combattre des nuisibles tels que les punaises de lit. L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) et les centres antipoison (CAP) ont analysé plusieurs cas d'intoxication depuis 2018.
Durant cette période, 163 cas d'intoxication ont été recensés en lien avec le Sniper, un insecticide qui contient du dichlorvos, pourtant interdit en France depuis 2013. Au total, 206 personnes ont été exposées entre janvier 2018 et juin 2023.
La substance active de cet insecticide est classée comme mortelle par inhalation et toxique par contact avec la peau ou par ingestion. Elle peut provoquer différents symptômes respiratoires, oculaires, mais aussi des troubles neurologiques pouvant conduire à la perte de connaissance.
Les punaises de lit résistent à la majorité des insecticides
Le nombre de contaminations par cet insecticide a augmenté depuis 2018. L'Anses précise : "104 cas ont été déclarés entre janvier 2022 et juin 2023. Cette augmentation est à mettre au regard de la recrudescence des infestations par les punaises de lit ces dernières années".
Elle rappelle que, pour faire face à l'infestation de punaises de lit, "la lutte physique (mécanique et thermique) est à privilégier en première intention par rapport à la lutte chimique", puisque ces nuisibles ont développé une résistance à presque tous les insecticides en vente libre.
La plupart des intoxications signalées par les centres antipoison sont bénignes, mais "les intoxications par des substances interdites, et notamment par des phosphures, étaient les plus graves", ont rapporté les CAP dans un communiqué. En cas d'exposition, des symptômes respiratoires, cutanés, digestifs et oculaires ont été relevés, mais aussi des maux de tête et des vertiges.
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