Patiente décédée à l’hôpital de Nantes : à qui la faute ?

Elle a été retrouvée morte sur un brancard, dans un couloir. Mardi 2 janvier, une patiente du CHU de Nantes (Loire-Atlantique) est décédée "dans la file d'attente" du service des urgences. C'est le syndicat Force ouvrière qui l'a annoncé, dans un communiqué, dénonçant un service saturé et une situation "très préoccupante", comme le rapportent nos confrères de France Bleu. 

Le décès de cette patiente a par la suite été confirmé par le CHU de Nantes. L'établissement indique, dans un communiqué, qu'elle est morte "au cours de sa prise en charge alors qu'elle se trouvait sur un brancard en file d'attente". Tony Gilbert, le secrétaire général FO au CHU de Nantes précise, auprès de France 3 Pays de la Loire, que "c'est une patiente qui aurait été adressée de la part d'un EHPAD, qui était certainement en fin de vie". 

Le syndicaliste dément toute "faute professionnelle" de la part des soignants. Il indique, toujours à nos confrères, que le service des urgences n'a ni les bras, ni les lits en quantité suffisante pour "absorber toute la patientèle du CHU". Un décès dû à un "manque d'offre de soin" plutôt qu'à un "manque de prise en charge". FO s'alarme de la situation aux urgences. Le syndicat parle de "saturation" avec en moyenne de 230 patients par jour depuis deux semaines.  

Le CHU de Nantes reconnait un "pic de fréquentation des urgences", avec les maladies hivernales et l'épidémie de grippe. Selon l'établissement, le décès de cette femme de 86 ans n'est pas directement lié à la situation. Le docteur Dominique El Koury, cheffe de pôle urgences, médecine et prévention, de garde cette nuit-là, écarte tout "dysfonctionnement", auprès de Ouest-France. Selon elle, la patiente était atteinte du Covid, présentait des comorbidités sévères, et un pronostic vital engagé.