Ozempic : c'est quoi ce médicament prôné par Elon Musk pour maigrir ?

"Ozempic Santa" littéralement "Père Noël Ozempic", c'est ainsi que s'est présenté Elon Musk à ses abonnés sur X, jeudi 26 décembre. Visiblement amaigri, le milliardaire américain pose fièrement, grimé en Père Noël, devant un sapin illuminé. Le fidèle soutien de Donald Trump rejoint fièrement la longue liste des adeptes de ce médicament destiné aux diabétiques, dont l'usage est détourné, car il présente des effets amaigrissants.

Le patron de X allait même plus loin, dix jours plus tôt, en déclarant que : "rien n'améliorerait plus l'espérance de vie et la qualité de vie des Américains", que l'accès à bas coût de l'Ozempic.

Depuis plusieurs mois, ce "coupe-faim" a gagné en popularité aux États-Unis et dans le monde, notamment sur TikTok, jusqu'à provoquer des pénuries pour les personnes souffrant de diabète de type 2, à qui la molécule est initialement destinée. 

En France, la sémaglutide, est disponible depuis le 8 octobre comme traitement de l’obésité, commercialisé sous le nom de Wegovy. Mais le médicament n'est pour l'instant pas remboursé et est délivré au compte-goutte.

Vomissements, fatigue et maux de tête

Le succès grandissant de l'Ozempic chez les personnes ne souffrant ni de diabète, ni d'obésité à un stade avancé, inquiète les professionnels de santé. Le médicament pourrait avoir des effets secondaires graves et encore plus quand le patient est en bonne santé. Il s'agit principalement de vomissements, de fatigue, de maux de tête et de crampes d'estomac.

"risque accru de cancer de la thyroïde"

“Il existe aussi des risques plus rares, mais plus graves, comme des pancréatites aigües, qui peuvent survenir même à faibles doses, des troubles biliaires, de rares cas de constipation sévère qui peuvent conduire à l’obstruction intestinale. Mais aussi un risque accru de cancer de la thyroïde après plusieurs années sous traitement", a expliqué le Pr Jean-Luc Faillie, de l’université de Montpellier à l'AFP.

Par ailleurs, plusieurs études suggèrent que la perte de poids liée à la prise d'Ozempic n'est pas pérenne et que les patients reprendraient le poids perdu après l'arrêt du médicament.

 La spécialiste de l'obésité Karine Clément, de l'Inserm, insiste :"Il ne s'agit pas d'un médicament 'magique'. Comme toujours dans l'obésité, il doit être accompagné d'une prise en charge globale".