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Sabine patiente concernée par la pénurie de Repatha.
Crédit : Valentin Larquier / RTL
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Après les psychotropes, ce sont maintenant des médicaments pour le cœur qui viennent à manquer dans les pharmacies françaises. C'est notamment le cas du Repatha et du Praluent, prescrits aux patients qui ont naturellement un taux de cholestérol trop élevé et pour les victimes d'infarctus. Des médicaments très efficaces, mais introuvables à cause d'un conflit sur la prise en charge entre les laboratoires et le Comité économique des produits de santé.
RTL a rencontré Sabine Guérin. Sous Repatha depuis trois ans, elle est très inquiète et a donc créé un collectif de patients pour alerter et lancé une pétition. Atteinte de diabète depuis l'enfance, on lui pose huit stents, en 2022. Ce sont des tubes qui maintiennent les artères du cœur ouvertes. Depuis, elle s'injecte deux doses de Repatha par mois. "Ça me permet d'éviter des infarctus et des AVC. Dans mon cas, il n'y a pas de traitement de substitution. Donc, on se retrouve sans filet, avec des gros risques. On ne peut pas accepter, nous, patients, qu'on puisse laisser sacrifier des vies comme ça", dénonce-t-elle.
On a deux à trois appels par jour pour nous dire qu'ils n'arrivent pas à trouver les médicaments
Marc Villaceque est cardiologue et ancien président du syndicat national de la profession
Les laboratoires et le Comité économique des produits de santé ne trouvent pas d'accord sur la prise en charge de ces médicaments. Ils sont donc de plus en plus rares en pharmacie. "J'ai environ 25 patients sous ces médicaments. On a deux à trois appels par jour pour nous dire qu'ils n'arrivent pas à trouver les médicaments et demander ce qu'ils doivent faire", explique Marc Villaceque, cardiologue et ancien président du Syndicat national des cardiologues.
"Ces médicaments ont prouvé scientifiquement qu'ils avaient leur place. Donc les gens qui ont fait un infarctus ou un AVC, il n'y a pas d'autre solution que ces médicaments. S'ils n'ont pas pendant un ou deux mois, ce n'est pas grave. Mais s'ils n'ont pas pendant un an, 10 à 15% ont le risque de refaire les infarctus", précise Marc Villaceque.
Sanofi qui produit le Praluent menace de demander le déremboursement du médicament. Dans ce cas, Sabine devrait payer 450 euros par mois pour se soigner.
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