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L'AVC est la 3e troisième cause de mortalité en France
Crédit : AFP
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Thierry a d'abord eu des problèmes de diction pendant deux jours. À l'époque, il met cela sur le compte de la fatigue. "J'ai pris un peu de temps à aller voir un pharmacien, un docteur", se souvient-il au micro de RTL. Aux urgences, le diagnostic tombe : il est victime d'un AVC léger. "J'ai fait une batterie de test et on m'a lâché un peu dans la nature en me disant, revenez dans un mois", décrit-il.
Sans médecin traitant comme de nombreux Français, Thierry a mis beaucoup de temps à avoir ensuite un rendez-vous. "J'attendais un mois et demi complètement déboussolé parce qu'il fallait que j'imagine le futur, un travail ou pas", raconte-t-il.
Deux ans après, il garde toujours des séquelles de son AVC : "Des fois une mémoire de poisson, des saturations mentales. J'étais quelqu'un qui pouvait faire entre 8 et 10 heures d'ordinateur par jour. Là, au bout de 2h30, c'est terminé." Il ne peut plus travailler aujourd'hui, mais s'investit dans une association qui sensibilise et accompagne les victimes d'AVC.
Comme lui, les personnes victimes d'un accident vasculaire cérébral sont trop souvent mal prises en charge, mais également mal suivies, alerte la Cour des comptes. Le cas de Thierry "ne surprend pas" le professeur Pierre Aramenco, membre de l'Académie de médecine, invité de RTL.
"C'est difficile de trouver un médecin généraliste, c'est aussi très difficile de trouver un neurologue", explique ce neurologue à l'hôpital Bichat. "Il faut parfois attendre longtemps, les rendez-vous sont éloignés. Le problème de la démographie médicale existe, et puis l'accès en unité neurovasculaire est également très limité (...) Il n'y a pas assez d'orthophonistes, rééducateurs, psychologues."
Or ces soins sont essentiels pour éviter les séquelles. "On a montré qu'être hospitalisé en unité neurovasculaire diminuait de 30% le handicap à trois mois et diminuait de 30% la mortalité aussi", poursuit-il. Et d'ajouter : "Le rapport de la Cour des comptes souligne aussi le fait qu'il faut faire un dépistage de masse de la population (...) 80 % des AVC pourraient être évités."
L'association "Vaincre l'AVC", dont le professeur Pierre Amarenco est le président, a développé un questionnaire en ligne. "On répond à 12 questions et au terme de ces 12 questions, on sait si l'on est à risque ou pas d'AVC. On reçoit immédiatement sur son adresse mail un compte-rendu détaillé, personnalisé, en fonction des réponses que l'on a faites (...) On peut l'imprimer, le montrer à son médecin généraliste ou à son spécialiste de cardiologie ou de neurologie", a conclu le médecin.
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