Ces troubles, j’ai déjà eu l’occasion de vous en parler. Les écrans nous éloignent les uns des autres, ils nous isolent, et cela se traduit par des problèmes de socialisation, de langage, de concentration, d’attention, de sommeil et même des troubles de la motricité fine.
C’est une expérience qui a permis de le démontrer. Elle a été réalisée à partir de deux groupes qui, pendant six mois, ont été priés de jouer. Sauf que le premier groupe s’amusait avec des tablettes interactives alors que le second groupe avait à sa disposition des jeux manuels classiques. À l’arrivée, les chercheurs ont constaté que les cobayes du second groupe étaient plus habiles de leurs mains que ceux du premier groupe.
Les études tendant à démontrer la nocivité des écrans, quand on les utilise sans discernement, pullulent. Je pourrais citer cette étude qui a porté sur une cinquantaine de familles. On a demandé aux parents d’évaluer le temps d’écran de leurs enfants qui avaient entre 3 et 5 ans. Et on a ensuite fait des tests auprès des enfants en question. À l’arrivée, les plus accros à leur écran étaient les plus en retard sur le plan cognitif.
Ils avaient moins de vocabulaire que leurs petits camarades. Et quand on leur montrait un objet, ils avaient plus de mal à le nommer. Et là, je le disais, on parle d’enfants de 3 à 5 ans. Mais après, les choses ne font que se dégrader. D’autres études ont démonté que les gros consommateurs d’écrans lisaient moins bien, et collectionnaient les mauvaises notes à l’école.
Pas d’écran avant 3 ans. Pas de console de jeu avant 6 ans. Pas d’internet avant 9 ans et encore, à 9 ans, ce doit être en présence d’un adulte. Et pas d’internet tout seul avant 12 ans. Actuellement, on est loin du compte. Il suffit de regarder autour de soi pour s’en persuader. Mais cette règle, c’est ce vers quoi il faut tendre si vous ne voulez pas que le cerveau de votre enfant perde de sa substance blanche.
C’est comme cela que l’on appelle la multitude de câbles de communication qui relient les neurones d’une région du cerveau à une autre région du cerveau. Plus ce câblage est solide et dense, plus la plasticité du cerveau est garantie.
Aux États-Unis, en Californie, la Waldorf School a la particularité d'être garantie sans écran. On y trouve des livres, du papier, des stylos, mais pas d’écran. Et l’ironie veut que tous les beautifuls de la Silicon Valley, tous ceux qui font fortune grâce à la révolution technologique (et donc grâce aux écrans) y inscrivent leurs enfants. Ca incite à réfléchir, non ?
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