Ce samedi 19 février marquait la journée mondiale du pangolin. Un animal dont nous ignorions presque tous jusqu’à l’existence il y a deux ans et qui est devenu une star mondiale à la faveur de la pandémie de Covid-19. On l’a accusé d’être à l’origine de la catastrophe. À ce propos, où en est l’enquête ?
On peut dire à ce stade qu'elle en est au point mort. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est l’OMS.
Deux hypothèses restent sur la table. La première, c’est celle du virus qui s’échappe d’un laboratoire chinois. Si c’est le cas, il va falloir se lever tôt pour le prouver vu que la Chine a une gestion plus politique que scientifique de l’affaire. Ça n’aide pas forcément à faire la transparence.
Seconde hypothèse : la transmission de l’animal à l’homme. Et c’est là qu’il est question de notre ami le pangolin. Parce que si les chauve-souris ont été rapidement pointées du doigt, les scientifiques estimaient qu’un autre animal avait servi d’intermédiaire entre la chauve-souris et l’homme. C’est comme ça que le pangolin, qu’on trouve sur les marchés chinois, s’est retrouvé suspect numéro 1 avant d’être innocenté.
Pourquoi ? Eh bien parce que la correspondance entre le code génétique du coronavirus prélevé sur l’animal et celui du SARS-COV2 (le virus qui nous fait si mal à nous, pauvres humains), cette correspondance, donc, n’était que partielle.
L’avantage, dans cette affaire, c’est que tout le monde sait désormais ce que sont les zoonoses. On a découvert le mot et le principe. Les zoonoses, ce sont des maladies dont le pathogène (bactérie, virus ou parasite) peuvent être transmis de l’animal à l’homme. Et inversement.
La transmission peut se faire par contact direct. C’est ce qui se passe avec le virus de la rage ou la grippe aviaire. Mais la transmission peut aussi se faire par l’environnement. Parce qu’on a bu de l’eau contaminé. Ou parce qu’on touche le sol, la terre. Si vous jardinez, je vous conseille d’être vacciné contre le tétanos.
Même si vous ne jardinez pas d’ailleurs. Il y a d’autres modes de transmissions. Si l’homme consomme des aliments d’origine animale qui sont contaminés, il s’expose. Et puis il y a les moustiques ou les tiques. La tique, par exemple, refile la maladie de Lyme.
Aujourd’hui, si j’en crois l’ANSES, 60% des maladies infectieuses qui touchent l’homme sont des zoonoses. Et certaines, on les trimbale depuis longtemps. Je vous donne deux exemples.
Connaissez-vous le coronavirus OC43 ?
C’est celui qui nous donne le rhume.
Il a émergé dans les populations humaines à la fin du XIXe siècle à partir d’un virus qui sévissait chez les bovins.
Autre exemple de virus qui fait une super carrière chez les humains, celui qui vous donne la rougeole. Là, c’est un virus qui nous vient d’une peste bovine qui date de 10 ou 15 siècles. La peste bovine a été éradiquée, mais la rougeole, elle, est toujours là. D’où l’intérêt de se faire vacciner.
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