Nous savons tous ce qu’il en est de la cigarette : elle augmente le risque de cancer d’à peu près tous les organes. Il en va de même avec la chicha : c’est une mode qui fait des dégâts considérables avec un risque accru de cancer du poumon (ça va de soi) mais aussi des lèvres, de la vessie, de la bouche, de la langue, du pharynx ou du larynx.
Et ne me parlez pas de "petite consommation" ou de "consommation raisonnable". Rien n’est raisonnable quand on sait qu’une seule bouffée de chicha contient autant de particules de fumée qu’une cigarette entière ! Et avec la chicha, on prend son temps…
L’Organisation Mondiale de la Santé fournit d’ailleurs des éléments spectaculaires à ce sujet.
Lorsque vous fumez une cigarette (ce qui est une très mauvaise idée), le problème est réglé en une dizaine de bouffées. Ça vous prend 5 ou 6 minutes.
Avec la chicha, on est dans une toute autre posture. On s’installe, on prend ses aises et on tire non pas une dizaine de taffes (comme on dit) mais plusieurs dizaines… Une chicha, c’est 50 à 200 bouffées qui s’étalent sur ¾ d’heure à une heure.
Déjà, en 2016, une étude de l’université américaine de Pittsburgh sortait des chiffres qui donnent le vertige : un fumeur de chicha inhale 125 fois plus de fumée que lorsqu’il grille une cigarette, il avale 25 fois plus de goudrons, il ingurgite 10 fois plus de monoxyde de carbone.
Et, accessoirement, entre 2 et 3 fois plus de nicotine, la nicotine n’étant pas nocive en elle-même, mais étant réputée booster l’addiction.
Et ce tableau est incomplet ! Car la fumée de chicha est truffée de tout un tas d’autres poisons. On y trouve du tabac, certes, mais aussi du charbon, une feuille d’aluminium, un tuyau, un fourneau, une colonne, bref, on y trouve mille et une occasions de s’intoxiquer avec des métaux provenant de tout cet attirail. L'idée selon laquelle la chicha serait moins dangereuse que la cigarette est donc fausse… Complètement fausse.
Pourtant, c’est une idée répandue qui conduit à une explosion du nombre de consommateurs qui, soit dit en passant, se recrutent de plus en plus parmi les jeunes. La seule consolation, c’est que ces nouveaux adeptes abandonnent parfois la cigarette. Sauf qu’il y a maldonne : ils croient s’éloigner de la maladie, mais en fait, ils s’en rapprochent…
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