Méningite : flambée du nombre de cas, vaccination... Tout ce qu'il faut savoir

Plus de 600 cas ont été recensés depuis le début de l'année en France, un niveau sans précédent depuis 2010. Le gouvernement a donc décidé d'intensifier la vaccination pour lutter contre la méningite. Les plus touchés sont les jeunes enfants, de moins de 2 ans. De nombreux cas ont été recensés du côté des 15-24 ans. 

Ce mot "méningite" correspond à une inflammation des méninges, qui sont les fines membranes qui enveloppent notre cerveau. Cette inflammation est causée par une bactérie, appelée "méningocoque". Les personnes contaminées ressentent de la fièvre, une raideur dans la nuque, des maux de tête intenses, des vomissements. Elles ont aussi du mal à supporter la lumière. 

L'infection évolue extrêmement vite, elle doit être prise en charge le plus vite possible pour bloquer son évolution par des antibiotiques très forts. En quelques heures seulement, elle peut plonger une personne dans le coma et engendrer de graves séquelles neurologiques. La méningite a une mortalité très importante. Sur les 616 personnes contaminées en 2024, 11% d'entre elles sont décédées.

Le vaccin est-il efficace ?

En France, un vaccin est obligatoire pour tous les bébés depuis 2018. Il vise une souche particulière, le méningocoque C. C'est cette souche qui circulait le plus avant ce vaccin. Aujourd'hui, elle a pratiquement disparu, elle ne représente que 2% des méningites en 2024. 

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La souche qui circule le plus aujourd'hui, c'est le méningocoque B. Ce vaccin n'était pas obligatoire jusqu'à cette année. Il était simplement recommandé aux parents, depuis 2022. Et on voit qu'il est efficace, car, selon Santé publique France, tous les enfants qui sont tombés malades en 2024 étaient non-vaccinés ou n'avaient reçu qu'une seule dose.

Les autorités de santé ont rendu ce vaccin obligatoire pour tous les nourrissons de moins d'un an, au début de l'année. Mais face à la dangerosité de cette bactérie, le ministre de la Santé, Yannick Neuder, a annoncé que ce vaccin devenait obligatoire pour tous les enfants jusqu'à 2 ans. Il va aussi être proposé à tous les enfants de moins de 5 ans en rattrapage, pour tous ceux qui n'ont pas été vaccinés quand ils étaient nourrissons.

Un vaccin seulement disponible pour les jeunes enfants ?

Le ministre a annoncé que ce vaccin allait désormais être recommandé aux adolescents de 11 à 14 ans, y compris ceux qui ont été vaccinés quand ils étaient plus jeunes. Il s'agit d'un rappel pour booster la protection. Le gouvernement veut lancer une campagne de vaccination dans les collèges, dès la rentrée prochaine. Elle sera couplée à la campagne de vaccination contre le papillomavirus.

Les 15-24 ans sont aussi ciblés. Ils sont vivement encouragés à se faire vacciner. Ils pourront bientôt le faire chez un médecin traitant, une sage-femme, un infirmier ou un pharmacien. 20% des adolescents sont actuellement vaccinés contre la méningite.