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Méningite carcinomateuse : pourquoi cette maladie est si agressive
PODCAST - Dans le dernier épisode de "Symptômes", l’onco-radiothérapeute Idriss Troussier partage l'histoire poignante d'une patiente moldave atteinte, dans un premier temps, d'un cancer du sein. Par la suite, les métastases du cancer se propagent au cerveau et développent une méningite carcinomateuse. Il s'agit d'une complication souvent fatale de certains cancers avancés.
Une image IRM d'un cerveau (illustration)
Crédit : Timothy Rittman / University of Cambridge / AFP
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Dans le dernier épisode du podcast "Symptômes", le docteur Idriss Troussier, oncologue et radiothérapeute à Nice, partage l'histoire bouleversante d'une patiente moldave de 58 ans. Diagnostiquée initialement d'un cancer du sein, cette femme voit son état de santé se dégrader de manière inattendue. Après une chirurgie et une chimiothérapie, elle développe des symptômes alarmants : maux de tête persistants, épisodes de confusion, troubles visuels, nausées et vomissements.
Ces signes laissent les médecins moldaves perplexes, qui concluent à une propagation du cancer au cerveau, condamnant la patiente à des soins palliatifs. Cependant, sa fille, refusant de se résigner, cherche un second avis en France, où le docteur Troussier découvre une méningite carcinomateuse..
Cette dernière est une complication de certains cancers, notamment du sein, des poumons, du mélanome ou encore des hémopathies. Elle se caractérise par la dissémination de cellules cancéreuses dans les méninges, les membranes entourant le cerveau et la moelle épinière. La méningite carcinomateuse est particulièrement agressive en raison de la rapidité avec laquelle elle se propage et de la difficulté à atteindre les cellules cancéreuses avec des traitements conventionnels. Sans traitement, l'espérance de vie est souvent limitée à quelques semaines...
Un traitement innovant et porteur d'espoir
Face à ce diagnostic, le docteur Troussier et son équipe ne s'avouent pas vaincus. Ils tentent un traitement qui n'a encore jamais prouvé son efficacité : en plus de la radiothérapie, qui vise à détruire les cellules malades tout en épargnant les cellules saines, ils ont opté pour une hormonothérapie combinée à une thérapie ciblée. "On a choisi une molécule où on a vu qu'il y avait un passage de la barrière hémato-encéphalique", précise le docteur Troussier. Une approche qui a fait ses preuves en seulement quelques mois, puisque toutes les cellules cancéreuses présentes dans le système nerveux central ont été radiées !
Le cas de cette patiente, aujourd'hui en rémission complète, souligne l'importance de l'innovation et de la personnalisation des traitements en oncologie. En effet, la médecine moderne s'efforce de s'adapter aux spécificités de chaque patient, en tenant compte de la nature unique de leur maladie et de leur réponse individuelle aux traitements.
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