Médicaments : le nombre de ruptures de stocks en baisse, mais reste inquiétant

Après une année 2023 record en termes de ruptures de stock de médicaments en pharmacie, ça va mieux selon la Drees. La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques a publié ce jeudi 27 mars son tout dernier bilan alors que des traitements pour les maladies cardiovasculaires et certains antibiotiques tels que l'amoxycyline étaient parfois introuvables. La situation s'est nettement améliorée, mais les pénuries n'ont pas disparu pour autant.

La Drees a dénombré 400 ruptures de stock complètes et plus de 1.000 risques de rupture de stock. Cela signifie qu'il manque plus de trois millions de boîtes de médicaments en France au début de l'année. On est loin du pic de l'hiver 2020-2023. On avait alors deux fois plus de ruptures de stock. Mais la situation reste préoccupante pour certains traitements comme ceux contre le cancer et pour le système respiratoire. 

Les alternatives thérapeutiques se font aussi plus rares. En moyenne aujourd'hui, un médicament en rupture a deux substituts sur le marché. C'était cinq en 2021. Pour expliquer ces ruptures de stock persistantes, les laboratoires évoquent une augmentation inattendue du volume des ventes ou une capacité de production insuffisante. En revanche, moins d'une pénurie sur dix est liée à un manque de matière première.

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