Médicaments : la pénurie se poursuit
Les syndicats pharmaceutiques interpellent la nouvelle ministre de la Santé, Catherine Vautrin, face à la pénurie de médicaments qui continue à s'aggraver.
Vous l'avez peut-être constaté chez votre pharmacien : la pénurie de médicaments n'est pas finie. Il y a eu 5.000 signalements en 2023 pour des ruptures de stock ou des risques de rupture de stock de médicaments. Ce chiffre est en hausse de 30% par rapport à 2022, et a plus que doublé par rapport à 2021.
"Cela touche beaucoup de classes de médicaments, notamment les antibiotiques, notamment l'amoxicilline", explique Philippe Besset, pharmacien et président de la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France.
"Mais il y a également des médicaments cardio-vasculaires, des médicaments pour le diabète, même des anticancéreux qui parfois sont en rupture. Donc là, il faut que Mme Vautrin [la ministre de la Santé, ndlr] se saisisse en urgence du sujet", alerte le pharmacien.
"C'est quelque chose qui nous alarme mais vraiment beaucoup, et c'est un triste constat. Mais en 2024, ce sera pire encore, si rien n'est fait dans cette affaire", avertit Philippe Besset. "On voit le mois de janvier, il est pire que l'année dernière", analyse-t-il.
Pour lui, "si l'on en parle moins que l'an dernier, c'est parce qu'il y a un médicament pour lequel le problème a été réglé : c'est le Paracétamol pour les bébés. Ce problème-là étant réglé, on en parle moins, mais le problème n'est absolument pas réglé".
