Marseille : situation chaotique à l'hôpital de la Timone, les chambres mortuaires sont saturées

La hausse des décès a entraîné la saturation des chambres mortuaires de l'hôpital de la Timone, à Marseille. En période de grippe, le manque d'infrastructure est pointé du doigt par certains employés qui se sont mis en grève.

Une soignante à l'hôpital de la Timone, à Marseille

Crédit : Nicolas TUCAT / AFP

MARSEILLE - À hôpital de la Timone, le personnel s'est mis en grève

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À l'hôpital de la Timone, à Marseille, les chambres froides n'ont plus de place. Certains observateurs se sont même émus de voir un camion frigorifique positionné dans la cour de l'hôpital. Une situation chaotique qui a même poussé certains salariés à se mettre en grève.

Ces places en chambre mortuaire, réservées à l'Institut Médico-Légal, sont normalement dédiées aux décès d'origine criminelle en attente d'autopsie. L'Assistance publique des hôpitaux de Marseille lui en réserve normalement 44 sur les 111 places qu'elle possède. Mais en ce début d'année, 62 corps sont conservés en chambre froide.

Le nombre de règlements de comptes dans la ville n'y est sans doute pas étranger. Il faut également ajouter à cela une surcharge au niveau des crémations qui allonge le délai de prise en charge dans la région, disposant de seulement deux crématoriums à Aix et à Marseille.

Cet engorgement est aussi accentué par les suicides, plus fréquents en fin d'année. Les syndicats ont obtenu qu'un conteneur réfrigéré soit mis à disposition. Ils réclament également que le nombre de places en chambre mortuaire soit doublé à terme, comme à Paris après le Covid. Les syndicats ont pour l'instant suspendu leur mouvement de grève.

Une grippe "violente"

La hausse des décès est également liée à l'épidémie de grippe. Les urgences de nombreux hôpitaux, dont ceux de la Timone, sont saturées et les médecins constatent que la majorité des patients malades ne sont pas vaccinés. Florence, 34 ans, se trouve dans ce cas. Elle raconte avoir eu des symptômes "violents".

"Je me suis vraiment dit que j'allais crever, ce n'était pas possible. Je n'avais plus faim et je n'avais plus d'équilibre. Je ne sortais plus de chez moi. La fièvre, c'était horrible. Je ne pouvais plus aller travailler. Je pense que je vais me faire vacciner l'année prochaine", a-t-elle confié à RTL.

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