Des affaires bientôt résolues après plus de vingt ans d'enquête ? Comme révélé par RTL, mercredi 27 novembre, un homme est en garde à vue à Grenoble, soupçonné du meurtre de Nathalie Boyer, une adolescente de 15 ans en 1988, et de celui de Leïla Afif, une femme de 40 ans en 2000, en Isère. C'est une nouvelle fois les progrès de la génétique qui ont permis de remonter jusqu'au suspect, un homme aujourd'hui âgé d'une soixantaine d'années.
L’ADN du suspect a été retrouvé sur l'un des scellés du dossier Afif, soigneusement conservé par la justice depuis l'an 2000. Dès sa création en 2022, le pôle cold-case du tribunal de Nanterre a ordonné de nouvelles analyses génétiques. Une empreinte ADN jamais révélée est alors apparue et a conduit jusqu'à ce suspect.
Enquêteurs et magistrats ont ensuite fait le rapprochement avec un autre crime non élucidé, celui de Nathalie Boyer, qui s'est produit à quelques kilomètres, douze ans auparavant. Selon nos informations, des indices solides pointent vers le même suspect. Les enquêteurs espèrent désormais que la garde à vue permettra de le confirmer. Le suspect s'était installé en Bourgogne depuis le début des années 2000. Un potentiel tueur en série qui est donc resté près de trente ans sous les radars de la justice.
Corinne Hermann, spécialiste cold case et avocate de la famille de Nathalie Boyer, se réjouit pour ses clients de "l'espoir d'avoir enfin la vérité sur la mort de Nathalie et ce qu'il s'est passé", mettant en avant "un questionnement de 36 ans".
Pour la famille de Nathalie Boyer, "c'est évidemment quelque chose d'extrêmement brutal et une remise en cause de toute une histoire", souligne Corinne Hermann. "Il y a aussi une colère vis-à-vis de la justice qui les a abandonnés si souvent", pointe-t-elle également. "Des éléments ont permis au juge d'instruction de joindre les deux dossiers", poursuit l'avocate, en évoquant le cas de Leïla Afif, une mère de famille de 40 ans retrouvée morte le 7 mai 2000, à La Verpillière.
Alors que l'adolescente a été égorgée et la mère de famille tuée par balles, Corinne Hermann estime qu'"on se trompe beaucoup sur les criminels multirécidivistes parce qu'on pense que c'est la façon dont ils ont tué qui va être le mode opératoire alors que c'est beaucoup plus complexe que cela". "Michel Fourniret avait plusieurs façons de tuer. Il étrangle ses victimes, les étouffe, les met dans l'eau, utilise des armes à feu et des couteaux", note l'avocate.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte