Déborah ne devait pas avoir d'enfant, mais elle vient pourtant d'accoucher de son deuxième bébé. La jeune femme avait bénéficié de la première greffe d'utérus en France il y a trois ans. Ce qui lui a permis de donner naissance à sa deuxième fille : la petite Maxine, arrivée par césarienne à 7 mois et demi de grossesse.
La jeune femme, rayonnante, serre tendrement contre elle son bébé, né dans la maternité de l'hôpital Foch à Suresnes. L'enfant est encore branché pour quelque temps à une sonde alimentaire. Déborah souffrait d'une malformation congénitale : sa mère, âgée de 58 ans, lui a fait don de son utérus en 2019.
La transplantation, évidemment très délicate, a permis à Déborah de devenir une maman comblée. Elle raconte sa joie au micro de RTL : "Aujourd'hui je suis la plus heureuse. Jamais je n'aurais imaginé avoir deux petites filles en parfaite santé, que j'aurais portées." Elle ajoute : "C'est de l'ordre de la prouesse technique, médicale... De l'ordre du miracle, c'est la vie qui prend le dessus, je me sens extrêmement chanceuse."
Une seule grossesse était prévue initialement, mais les médecins ont constaté que l'utérus avait toutes les qualités pour en enclencher une seconde. Ils vont procéder dans 15 jours à une implantation d'embryon sur une autre jeune femme, greffée cette fois avec l'utérus de sa sœur, âgée de 41 ans. Cet essai clinique inclut dix femmes au total.
Il faudra du temps et l'évaluation des bénéfices et des risques pour que cela devienne un soin courant. Mais l'espoir est grand pour les milliers de jeunes femmes nées avec cette affection congénitale, mais aussi qui n'ont plus d'utérus à cause d'un cancer, ou d'une hémorragie.
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