Avant tout, il faut rappeler que la cigarette électronique est infiniment moins dangereuse que le tabac. Les aérosols de la vape ne contiennent pas les nombreuses substances toxiques et cancérogènes de la fumée du tabac, comme les goudrons et le monoxyde de carbone. L’Agence de santé publique anglaise a d’ailleurs estimé que la cigarette électronique était 95% moins nocive que le tabac.
Ce que l’on sait aujourd’hui, c’est qu’elle contient des substances qui, lors du chauffage, peuvent se transformer en composés cancérogènes. C’est le cas, par exemple, du formaldéhyde, de l’acroléine, et aussi d’édulcorants, souvent ajoutés aux liquides fruités et à saveur sucrée. On les retrouve à des concentrations faibles.
Aujourd’hui, il n’y a pas de preuve que le fait de vapoter augmente le risque de cancer. Cependant, comme le fait remarquer le Dr Dominique Triviaux, médecin addictologue au Centre Léon Bérard à Lyon, "nous n’avons qu’une dizaine d’années de recul et c’est encore trop peu pour écarter ce risque, car il faut 10, 20, voire 30 ans d’exposition à des substances cancérogènes pour développer un cancer".
Certains modèles de cigarette électronique sophistiqués délivrent des shoots de nicotine qui augmentent la pression artérielle et la fréquence cardiaque, mais on n’est pas en mesure de dire quel impact cela peut avoir sur la santé cardiovasculaire.
Sur le plan respiratoire, là encore, le recul manque pour savoir quels sont les effets des particules fines de la vapeur de cigarette électronique, des composés organiques volatils, qui pénètrent dans les poumons. C’est la raison pour laquelle on recommande d’utiliser la cigarette électronique juste le temps du sevrage et non de façon chronique.
Certaines personnes n’arrivent pas à arrêter de vapoter, que peut-on leur conseiller ? C’est vrai, on peut devenir accro à la vape surtout si on était déjà très dépendant à la nicotine lorsqu’on fumait.
En France et en Europe, le taux de nicotine est plafonné à 20 mg/ml dans les e-liquides. Il peut être insuffisant pour certaines personnes qui vont alors prendre l’habitude de vapoter toute la journée. Elles peuvent rencontrer des difficultés à diminuer progressivement le dosage de nicotine, à se sevrer en nicotine et donc à arrêter la cigarette électronique.
"Le risque d’entretenir une dépendance nicotinique est beaucoup plus fort avec les puffs, alerte l’addictologue.
Ces cigarettes électroniques sont prêtes à l’emploi et jetables. Si certaines sont sans nicotine, d’autres contiennent des sels de nicotine, certes moins irritants pour la gorge que la nicotine classique, mais beaucoup plus addictifs. C’est un vrai problème car, en plus, elles ciblent les jeunes. Et c’est comme cela que l’on voit des ados devenir très vite accros à la nicotine alors qu’ils n’étaient pas fumeurs avant."
Si on n’arrive pas à se passer de la cigarette électronique, l’addictologue recommande de consulter pour être accompagné. «On peut recourir aux patchs et aux pastilles nicotiniques. Ils vont permettre de combler en douceur le manque de nicotine, et finalement de se sevrer et de se libérer de la vape." Personne ne reste dépendant aux patchs car ils délivrent la nicotine en douceur, sans provoquer de shoots, responsables de la dépendance nicotinique. "Cela peut prendre plusieurs semaines ou plusieurs mois, ajoute l'addictologue, mais ainsi, on peut se libérer de sa dépendance à la nicotine de façon confortable."
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte