Les diverticules, ce sont de petites hernies qui se développent au niveau du côlon. Elles forment de petites poches. Cela fait un peu penser à des ballons de baudruche. C’est très courant, surtout avec l’avancée en âge. Cela concerne 30% des personnes de plus de 60 ans, et la moitié des personnes de plus de 70 ans.
On pense que cela peut être la conséquence à la fois de notre terrain génétique, d’une faiblesse de la paroi intestinale et de notre alimentation. Selon le Dr Martine Cotinat, gastro-entérologue et auteure du livre Soigner les diverticules naturellement (ed. Thierry Souccar), notre régime alimentaire et notre mode de vie actuels pourraient expliquer l’augmentation de leur fréquence.
Pour limiter leur développement, elle prône une alimentation plus riche en végétaux qui apportent des fibres, avec moins de viande rouge et de produits industriels trop transformés. C’est une alimentation bonne pour l’équilibre du microbiote intestinal, et pour la santé en général.
Dans l’immense majorité des cas, on n’a aucun symptôme quand on a des diverticules. Pas de douleur. D'ailleurs, on peut les découvrir de manière fortuite, lors d’une coloscopie ou d’un scanner. Et donc souvent, on en reste là. Ils ne font parler d’eux qu’en cas de complication.
C’est quand un ou plusieurs diverticules s’enflamment ou s’infectent que ça pose problème. On parle de diverticulite. "C’est une complication qui survient rarement, rassure le Dr Cotinat. Cela entraîne des douleurs abdominales, en général en bas à gauche, avec de la fièvre, et éventuellement des troubles du transit intestinal."
Il faut consulter vite pour éviter de possibles complications. Si la crise ne passe pas, des antibiotiques peuvent être prescrits.
Sait-on ce qui favorise l’inflammation des diverticules ? On a longtemps déconseillé aux personnes qui ont des diverticules de manger des aliments qui contiennent de petites graines, comme les tomates, les fraises, les kiwis... et aussi les noix, les pistaches, le maïs, car on pensait qu’ils pouvaient se coincer dans les diverticules, irriter la muqueuse et favoriser une inflammation.
Or, des études récentes ont démenti tout lien entre la consommation de ces aliments et la survenue d’une diverticulite. Il n’est donc pas nécessaire d’épépiner vos tomates, ni d’arrêter de manger du pain aux graines !
Il n’y a donc pas de régime particulier à suivre pour éviter le risque de diverticulite. En revanche, comme le souligne la gastro-entérologue, il existe des études portant sur des milliers de personnes avec des diverticules qui montrent qu’une augmentation de la consommation de fibres, donc de fruits, de légumes, de légumes secs, et de céréales complètes, diminue le risque de complications.
Alors, si vous êtes porteur de diverticules, vous avez certainement tout intérêt à avoir une alimentation faisant la part belle aux végétaux, sans vous priver des fruits et des légumes contenant des petites graines !
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