L'hypertension artérielle concerne plus d’un tiers des hommes et environ un quart des femmes. C’est une pathologie facile à détecter puisqu’il suffit de prendre sa tension.
On parle d’hypertension quand, au cabinet médical, la pression artérielle systolique est supérieure ou égale à 14 ou que la pression artérielle diastolique est supérieure ou égale à 9. La première valeur coïncide avec la contraction du cœur qui se vide de sang. La seconde, c’est quand le cœur se relâche pour se remplir.
C’est important de savoir si on est hypertendu, car elle ne donne généralement pas de symptômes. Or, c’est une maladie sournoise qui se caractérise par une pression trop forte du sang dans les artères. Elle sollicite davantage le cœur, expose à un risque plus important d’infarctus, d’accident vasculaire cérébral, et aussi de maladie d’Alzheimer. Il est donc conseillé de mesurer sa tension une fois par an après 40 ans, et dès 35 ans, si on a un parent hypertendu. On estime qu’environ deux millions d’hypertendus ne sont pas dépistés.
Dans 90% des cas, elle n’a pas de cause particulière, même si certains facteurs peuvent favoriser son apparition, comme l’âge ou des antécédents familiaux. S’il y a une part génétique, ce n’est pas le plus important. Changer certaines habitudes de vie permet de normaliser sa tension si elle est limite ou pas trop haute, inférieure à 16/9,5.
Alors, qu’est-il conseillé de faire pour normaliser sa tension ?
Bouger et encore bouger sans brusquer le coeur. Certes, la tension artérielle s’élève durant l’effort, mais une fois au repos elle redescend plus bas qu’avant l’exercice. Comme cet effet ne dure que quelques heures, il est conseillé d’avoir une activité régulière. L’idéal, c’est au moins 30 minutes, cinq fois par semaine. De préférence, une activité d’endurance, comme la marche rapide, le jogging, le vélo… Si possible en extérieur. Comme cela, on profite du soleil qui est bénéfique pour la tension. En effet, les UV activent la production de monoxyde d’azote au niveau cutané, qui favorise la dilatation des vaisseaux sanguins, et donc la baisse de la pression artérielle.
Du côté de l’alimentation, il faut traquer le sel. En excès, il augmente la pression artérielle. Le mieux : c’est de ne pas poser la salière sur la table, de consommer avec modération des produits préparés souvent trop riches en sel. On diminue pain et biscottes, fromages et charcuteries très salés. Attention aussi aux pourvoyeurs de sel auxquels on pense moins, comme la moutarde, les bouillons cubes ou la sauce soja.
En parallèle, on consomme suffisamment d’aliments riches en potassium, comme les fruits, les légumes. Côté boissons, on ne dépasse pas un verre de vin par jour. Enfin, on ne laisse pas s’installer les kilos en trop. Une prise rapide de poids peut déséquilibrer la tension artérielle.
Le stress n’est pas à l’origine de l’hypertension artérielle. En revanche, il peut déclencher des poussées de tension. En somme, quand on est sous pression, cela peut provoquer de la tension, mais dès que le stress disparaît, tout rentre dans l’ordre. Des techniques, comme la relaxation, la sophrologie, le yoga, peuvent limiter les pics de stress et donc les à-coups tensionnels. Quand on est hypertendu, ces pratiques permettent de mieux stabiliser la tension.
Être attentif à son sommeil est aussi important car la pression artérielle baisse durant la nuit. Il est recommandé de dormir au moins sept heures pour soulager le système cardiovasculaire. On sait aussi que les apnées du sommeil, ces pauses respiratoires nocturnes, élèvent la tension artérielle. Alors, si vous ronflez bruyamment et si vous êtes fatigué au réveil, parlez-en à votre médecin traitant !