Son retentissement sur la fertilité existe. Mais l'idée selon laquelle l'endométriose rend stérile est fausse. Certes, parmi les femmes qui ont des troubles de la fertilité, environ un tiers souffrent d’endométriose, mais parmi les femmes qui souffrent d’endométriose, à peu près le même pourcentage, soit 30 à 40% peuvent avoir des soucis d’hypofertilité.
L’hypofertilité, ce n’est pas la stérilité. Cela veut dire avoir des difficultés à concevoir. Ce n’est pas l’incapacité totale et absolue d’avoir un enfant. On en parle après un an sans contraception avec des rapports sexuels normaux. Et comme le souligne le docteur Erick Petit, radiologue, responsable et fondateur du centre de l’endométriose à l’hôpital Saint-Joseph, à Paris, et président de l’association Resendo, "la majorité des femmes atteintes d’endométriose arrive à être enceinte, soit naturellement, soit par fécondation in vitro".
Le délai pour diagnostiquer l’endométriose est toujours long. Même si la maladie est mieux connue aujourd’hui, le délai moyen de diagnostic peut aller jusqu’à 10 ans. Rappelons qu’on parle d’endométriose quand des cellules de l’endomètre, la muqueuse qui tapisse l’utérus, migrent, pendant les règles, en dehors de la cavité utérine, et colonisent d’autres organes.
Cette maladie chronique peut être responsable de douleurs, parfois sévères, notamment pendant les règles et aussi lors des rapports sexuels. Selon le docteur Erik Petit, "si le diagnostic est si tardif, c’est qu’on banalise encore la douleur chez la femme".
Un test salivaire, baptisé Endotest, pourrait bien révolutionner les choses. D’après les premières études, il est fiable à 95%. "Aujourd’hui, l’échographie et l’IRM sont des examens réalisés pour établir le diagnostic, mais il faut avoir un œil expert pour repérer les lésions. Il est encore fréquent que l’on dise à des femmes qu’elles n’ont rien parce que les lésions n’ont pas été vues à l’examen", confie Erick Petit. Et c’est comme cela que des femmes restent avec leurs douleurs et ne sont pas prises en charge.
Le test donne pourtant un résultat rapide : 10 jours maximum. Imaginez le progrès, un diagnostic au bout de 10 jours contre 10 ans, en moyenne ! Déjà commercialisé aux alentours de 1.000 euros dans plusieurs pays, le test devrait être bientôt disponible en France. La Haute autorité de santé (HAS) attend de nouvelles données avant un éventuel remboursement généralisé. Le test devrait être destiné aux femmes de 18 à 43 ans présentant des douleurs évoquant l’endométriose alors que les examens sont normaux ou dont les symptômes persistent malgré le traitement.
"Aujourd’hui, on ne peut pas guérir la maladie, mais on peut l’empêcher de progresser en bloquant les règles. Pour cela, on prescrit la pilule en continu", précise le spécialiste. Il y a également différentes solutions pour soulager les symptômes, y compris des approches complémentaires, comme l’acupuncture, l’ostéopathie, le yoga ou la relaxation.
Mais attention, tout cela doit être encadré dans un réseau de soins médicalisé. Car il y a beaucoup de dérives parmi les pratiques dites alternatives. Sur les réseaux sociaux notamment, on peut tomber sur un nombre important d’offres de soins obscurs, des pseudo-soins énergétiques, des groupes de parole spirituels… qui n’ont jamais fait la preuve d’une moindre efficacité. En somme, du pur charlatanisme.
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