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2 min de lecture
De nombreux Parisiens ont reçu un message, ce lundi soir, du ministère de l'Intérieur.
Crédit : POUZET/SIPA
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On passe de plus en plus de temps sur son téléphone portable. Et symptôme de notre époque hyperconnectée, la peur d’en être séparé ou ne pas pouvoir s’en servir est de plus en plus courante. On parle alors de nomophobie.
On parle de nomophobie lorsqu’on ne peut pas se passer de son
téléphone portable. Vous allez me dire que c’est le cas de beaucoup de
gens, oui, mais en plus, dans ce cas, on a une peur excessive à l’idée
d’en être séparé ou de ne pas pouvoir s’en servir, faite de connexion.
Le concept est apparu en 2008 au Royaume-Uni, lorsqu’une étude menée par la Poste a indiqué que plus de 50% des utilisateurs de portables devenaient anxieux lorsqu'ils le perdaient. La nomophobie, littéralement, c’est la "peur de l’absence de téléphone portable".
Il ne s’agit pas d’une maladie en tant que telle, confirme le psychiatre Laurent Karila, auteur de Docteur : addict ou pas ? (éd. Harper Collins), mais cela peut générer une anxiété excessive et être le signe d’un usage problématique de son portable.
Il faut bien distinguer la nomophobie, qui est un symptôme digital qui a émergé avec cette hyperconnection qui nous concerne tous plus ou moins. Car aujourd’hui, on se sert de notre smartphone pour plein de choses : pour accéder à Internet, aux réseaux sociaux, à des jeux, pour faire des achats, effectuer des opérations bancaires…
Alors, certaines personnes séparées de leur smartphone peuvent avoir de petites manifestations d’angoisse, semblables à ce que ressent un enfant quand il perd son doudou. La nomophobie, c’est beaucoup plus fort.
On ne peut pas rester, ne serait-ce que deux heures, sans son téléphone. C’est quelque chose d’invalidant. On est angoissé quand on n’a pas de wifi, quand on n’a plus de batterie… Tout le monde n’est pas comme cela. On peut trouver cela gênant et s’en débrouiller.
La nomophobie peut être le symptôme d’un usage problématique. Le
smartphone, étant connecté à Internet, est très addictif. Pour réguler
son usage, le psychiatre conseille de couper les notifications, de ne
pas répondre toujours tout de suite, de mesurer l’envoi de ses posts sur
les réseaux sociaux, de limiter le temps où on scrolle sur son
téléphone…
On peut instaurer des breaks dans la journée pendant lesquels
on n'utilise pas son smartphone. En revanche, la digital détox ne sert à
rien. Elle fonctionne le temps du sevrage, et encore. Aujourd’hui, de
toute façon, il est compliqué de vivre sans smartphone.
L’interdiction
n’a aucun intérêt, mais on peut limiter progressivement son usage sans
se frustrer. Par exemple, ne pas s’en servir systématiquement, notamment
à table, dans son lit avant de s’endormir, lorsqu’on est en famille,
avec des amis… Il est important d’avoir plus d’interactions dans le
monde réel que dans le monde virtuel.
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