Eaux minérales Perrier : un rapport de l'ARS pointe un "risque virologique" pour les consommateurs
Un rapport d'inspection de l'Agence régionale de Santé met en lumière un potentiel "risque virologique" lié à la consommation des eaux minérales Perrier.
Boire une eau gazeuse Perrier présente-t-il un risque ? C'est ce que redoute l'Agence régionale de Santé d'Occitanie qui met en garde contre un possible "risque viral" dans un rapport d'inspection datant du 30 août dernier. Révélé lundi 16 décembre par nos collèges de Radio France et du journal Le Monde, ce document fait suite à une inspection fortuite de l'usine Perrier de Nestlé dans le Gard.
En janvier dernier, Radio France et Le Monde révélaient déjà l'utilisation de traitements interdits dans les eaux Hépar, Vittel, Contrex et Perrier. Depuis, le groupe Nestlé Waters a assuré que tous ces traitements illégaux avaient été abandonnés, mais les conclusions du rapport de l'ARS interrogent.
Ce dernier souligne que l'usage de certains traitements non autorisés, notamment les lampes UV et les filtres à charbon, ont cessé sur le site de Vergèze, mais ajoute "les conditions de réalisation de l'inspection n'ont pas permis de s'assurer qu'il n'y avait pas d'autre dispositif de traitement non autorisé dissimulé dans l'usine".
Perrier risque de perdre son appellation "eau minérale"
Si l'eau commercialisée par Perrier fait l'objet de tels traitements, elle pourrait perdre son appellation "eau minérale" qui garantit normalement la stabilité de la composition de l'eau. Une stabilité qui n'est pas au rendez-vous selon les conclusions de l'ARS qui révèle que les contrôles qualité effectués par le groupe Nestlé notent la présence de microorganismes dans les eaux.
Des contaminations interdites et "inacceptables pour une eau minérale naturelle", soulignent les inspecteurs. En avril dernier, trois millions de bouteilles de Perrier avaient été détruites parce que contaminées par des germes fécaux. Elle a invité " Nestlé Waters à "s'interroger stratégiquement sur un autre usage alimentaire possible de l'exploitation des captages d'eau minérale actuels".
Contacté par l'AFP, Nestlé Waters a assuré "opérer" le site de Vergèze conformément au cadre fixé par les autorités et sous leur contrôle et n'a pas souhaité faire plus de commentaire "dès lors que nous n'avons pas connaissance du rapport final", ont-ils précisé.
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