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Des étudiants suivent leur cours dans des sites universitaires à distance

Privas, la plus petite préfecture de France, propose aux jeunes deux sites universitaires à distance. Des campus connectés où les étudiants peuvent suivre des études supérieures sans se déplacer hors du département.

Une étudiante étudie (illustration)
Une étudiante étudie (illustration)
Crédit : Maxime Villalonga pour RTL Girls
Privas : des campus connectés à la campagne
00:04:47
Raphaël Vantard - édité par Emmanuelle Brisson

Privas, plus petite préfecture de France avec 8.400 habitants, est connue par sa crème de marron et ses marrons glacés, mais aussi aujourd'hui pour son université. Le département de l'Ardèche a lancé, avant la crise du Covid, deux sites universitaires à distance. Des campus connectés où les étudiants sans se déplacer hors du département peuvent suivre des études supérieures

Il n'y pas le brouhaha d'une cafeteria ou d'un resto U à l'heure du café le matin. Ici c'est plutôt le doux chant des oiseaux illuminé d'un magnifique rayon de soleil qui accompagne la petite dizaine d'étudiants ce matin là. Ali Aksen entame avec nous la visite de  cette  première faculté ardéchoise. Ali est à la fois, responsable des études, tuteur mais aussi le coach, l'épaule sur laquelle les étudiants se reposent. "Alors on dispose de plusieurs salles, une petite salle de visio-conférence et une salle qui permet aux étudiants de se retrouver. Cela permet aussi à certains étudiants de pouvoir s'entraider, de s'isoler. On a un patio qui est aussi agréable, qui permet de sortir, s'aérer, dans un espace avec de la verdure. Il y a aussi la salle connectée, les étudiants y sont présents dans la plupart du temps. Ils disposent tous d'un post informatique, qui leur permet de se connecter à l'environnement numérique, du travail, de l'université ou du CNED. Cela leur permet de suivre l'enseignement en ligne."

Dans cette grande salle, alors que les autres étudiants en science de l'éducation, en commerce, en musicologie sont en pause, Antoine, garde le nez sur ses cours. "Je suis entrain de faire un cours sur les Révolutions. je travaille en double écran. Sur l'écran de droite c'est mes cours, et sur l'écran de gauche c'est mes fiches. On a une vie étudiante, on se retrouve, tout à l'heure il y avait l'atelier information qui est intéressant."e

Des facteurs poussent les jeunes à vouloir rester en Ardèche pour étudier

En cas de doute, de peur, de blocage que les cours à distance ne permettent pas de résoudre, Ali le responsable surgit de son bureau au milieu des étudiants pour intervenir. Quand on est à la campagne, quand on y grandit, la vie étudiante, le départ vers la grande ville fait plutôt rêver. Mais certains facteurs poussent ces jeunes à vouloir rester en Ardèche pour étudier.

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Il y a plein de facteurs qui entrent en ligne de compte et tout s'est accentué avec la crise du Covid : le coût des études, le cadre de vie à la campagne chez papa et maman et le petit cocon de ce campus à 10 étudiants loin très loin de l'anonymat des grandes universités.
"Je m'appelle Kevin, j'ai 19 ans et je suis en BTS management commercial opérationnel." 

"Je m'appelle Nicolas, moi je suis en histoire en deuxième année, ce matin je suis arrivé à 10h car on aménage nos horaires un peu comme on le sent. Avec le contexte sanitaire, ça m'évite d'aller en ville, de payer un loyer, car on ne sait pas si les facs vont être fermées, de pouvoir rester chez mes parents en attendant, d'avoir une licence, un diplôme."

Le campus accueille des étudiant perdus dans les cours à distance

"On a toujours des matières qui peuvent se rapprocher, on parle entre nous, on se booste et on discute un peu de nos cours même si ce n'est pas forcément les mêmes filières." poursuit Kévin.

Pendant cette crise du Covid, le campus connecté accueille aussi des étudiants ardéchois revenus chez leurs parents et perdus seuls dans les cours à distance. Mais la raison d'être de cette fac ardéchoise est au départ bien plus large. Laurent Ughetto le président socialiste du département veut stopper une spirale : 50 % des bacheliers ardéchois stoppent leurs études après le bac ou après quelques mois d'études supérieures.

"L'idée pour cela, c'est de dire, il n'y a pas de frein. Et que les jeunes ardéchois se disent en Ardèche je peux étudier. J'ai les mêmes droits et les mêmes possibilités de faire des études qu'ailleurs. Et ce n'est pas parce que je suis née en Ardèche que j'ai ce frein là."

Après Privas, un autre campus est né à Aubenas et un troisième accueillera bientôt ses premiers étudiants de cours à distance, sur un nouveau campus à Antony dans le nord de l'Ardèche.

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