Covid-19 : avec la reprise des contaminations, va-t-il falloir à nouveau se faire vacciner ?
Face au regain épidémique, le retour du port obligatoire du masque n'est pas envisagé. Mais une nouvelle phase de vaccination est déjà programmée cet automne pour les plus fragiles.
Le Covid-19 est de retour. Les tests positifs et les passages aux urgences pour suspicion d'infection sont de nouveau en hausse depuis la fin du mois de juillet. Au dernier pointage réalisé par Santé Publique France, le 24 août, la hausse des infections constatée depuis le début de l’été se poursuit à l’approche de la rentré, avec 12,4 à 18,2 cas confirmés en laboratoire pour 100.000 habitants, une augmentation de 47% par rapport à la semaine précédente.
Si les chiffres sont loin d'atteindre ceux des vagues précédentes, ils sont l'occasion de rappeler les Français à la vigilance et au respect des gestes barrières en cas de symptôme respiratoire, comme l'a souligné le ministre de la Santé Aurélien Rousseau ces derniers jours.
Les autorités surveillent aussi tout particulièrement l'évolution du variant EG.5, un sous-variant d'Omicron issu de la branche XBB.1.5 et baptisé Eris, soupçonné d'être à l'origine du rebond épidémique et en passe de devenir majoritaire en Europe. Dans leur viseur se trouve aussi la souche BA.2.86, observée dans une poignée de pays, qui abrite de nombreuses modifications de la protéine Spike qui pourraient être liées à un échappement immunitaire.
Dans ces conditions, une nouvelle campagne de vaccination se profile à l'automne. Conformément aux recommandations de la Haute autorité de santé, le gouvernement lancera le 6 septembre à Mayotte et le 17 octobre en métropole, Martinique, Guadeloupe et Guyane, une phase de revaccination pour les personnes à risque : les personnes âgées de plus de 65 ans, les immunodéprimés, les femmes enceintes et les personnes vivant avec un public fragile. Un protocole proche de celui mis en place ces dernières années contre la grippe. Cette phase sera aussi ouverte aux volontaires à condition de respecter un délai minimum de six mois après la dernière injection ou infection.
Pour cette campagne, trois vaccins seront disponibles, deux vaccins à ARN messager conçus au printemps par les laboratoires Pfizer et Moderna et un vaccin aux particules recombinantes mis au point par Novavax. Pour les personnes âgées de moins de 30 ans, les vaccins Comirnaty de Pfizer-BioNTech sont recommandés.Tous entendent cibler le sous-variant d'Omicron en passe de devenir dominant en Europe.
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