"Protéger en priorité les plus vulnérables et ceux qui s'en occupent" : c'est la ligne directrice avancée par la Haute Autorité de santé (HAS), alors que les premières vaccinations contre le nouveau coronavirus pourraient arriver dès la fin du mois de décembre, selon Emmanuel Macron.
Les "toutes premières doses" devraient bénéficier d'abord aux personnes qui vivent dans des Ehpad, selon la HAS. Une population "de l'ordre de 750.000 personnes", à laquelle s'ajouteraient les individus qui travaillent dans ces établissements, aussi prioritaires.
Dominique Le Guludec, présidente de la HAS, a détaillé cette procédure de vaccinations en cinq phases progressives, justifiée par le fait qu'un "nombre limité de doses seront disponibles au démarrage de la campagne de vaccination".
Après les résidents et travailleurs dans les Ehpad, une deuxième phase devrait concerner l'ensemble des personnes âgées, "les personnes ayant plus de 75 ans, puis les personnes de 65 à 74 ans ayant une comorbidité, puis les autres personnes de 65-74 ans". Ce serait aussi lors de cette deuxième phase que pourrait se faire vacciner le personnel de santé, avec une priorité pour les personnes de plus de 50 ans ou à risque.
Phase 3 : une vaccination de "l'ensemble des personnes de plus de 50 ans ou de moins de 50 ans, mais à risque de forme grave du fait de leurs comorbidités", ainsi que de l'ensemble des travailleurs du secteur médical et les "professionnels issus des secteurs indispensables au fonctionnement du pays", comme la sécurité ou l'éducation.
La HAS suggère que soient vaccinés des individus au contact du public dans leur cadre professionnel et des personnes "précaires ou vulnérables", notamment sans-abri. Dans un tout dernier temps, le reste de la population âgée de plus de 18 ans pourrait bénéficier de doses vaccinales.
Ce schéma proposé se rapproche de ce que la HAS avait mis en avant pour le vaccin contre la grippe. Dans un avis de mai 2020, la Haute Autorité réaffirmait que "la vaccination contre la grippe doit s’adresser en priorité aux professionnels de santé et aux personnes les plus fragiles".