Beaucoup de questions, ce matin, après l’annonce d’Emmanuel Macron au sujet de la vaccination de tous les adolescents de plus de 12 ans, qui s'ouvrira dès le 15 juin. Des questions que l'on va passer en revue grâce à la brigade RTL.
Tout d'abord, il faut savoir que c'est le vaccin Pfizer qui sera administré. C’est le seul laboratoire à avoir obtenu l’autorisation de mise sur le marché, pour les 12-15 ans. Pour le moment, les jeunes seront uniquement vaccinés dans les centres de vaccination. Donc, cela signifie pas d’injection au collège, au lycée, chez le pédiatre ou en pharmacie. Il n'est pas encore possible de prendre rendez-vous, après vérification sur les plateformes dédiées, mais ça ne devrait pas tarder.
Bien sûr, les parents devront donner leur autorisation. Et contrairement aux autres vaccins qui concernent l’enfant, le vaccin contre le Covid-19 ne sera pas obligatoire. Chez l'adolescent, l'objectif de cette vaccination est d'améliorer l’immunité collective, pour éviter une reprise de l’épidémie. Pour cela, 80 à 90% de la population doit être vaccinée, estime l’Institut Pasteur. Donc, si l'on ne vaccine pas les adolescents, on ne pourra pas atteindre ce chiffre.
Les jeunes encourent peu de risques à contracter le Covid-19, mais la vaccination permettra que celui-ci ne passe par eux et qu’ils ne le transmettent pas à leur tour. Mais il est vrai que c’est la première fois que l’on va vacciner des enfants contre une maladie qu’ils ont très peu de risque d’attraper. À savoir que, sur les 15.000 personnes hospitalisées en ce moment, 71 ont entre 10 et 19 ans. S’ils se font vacciner, ce n’est donc pas pour eux-mêmes, mais pour les autres.
Aussi, ce vaccin est-il aussi efficace chez les enfants que chez les adultes ? Oui, et même plus encore, selon des études menées par Pfizer. On approche les 100%, alors que le chiffre est de 90-95% chez les personnes âgées. L’autre grande question concerne les effets secondaires. Ce sont les mêmes que chez les adultes, selon les résultats des études des laboratoires et de la "vraie vie", puisque 6 millions de jeunes ont été vaccinés aux USA.
Mais est-ce que l’on ne va pas un peu vite tout de même ? En Allemagne, par exemple, la vaccination de cette population commence dès le 7 juin. Il est vrai qu’Emmanuel Macron a surpris tout le monde avec cette décision. Pour les 16-18 ans, il y a peu de débat, mais en ce qui concerne les 12-15 ans, l’OMS, par exemple, conseillait mi-mai, d’attendre que les malades et les personnes des pays pauvres soient vaccinées. En France, de nombreux pédiatres et experts estiment également qu’avant de vacciner les plus jeunes, il faudrait d’abord augmenter le nombre d’adultes vaccinés, notamment parmi les 4 à 5 millions de personnes prioritaires qui n’ont pas encore reçu leur injection.
Mais en même temps, pourquoi attendre si cela permet aux adolescents de retrouver une vie normale ? Cela signifie la fin des classes en demi-jauge, plus de fermeture d’établissements, ou encore la reprise du sport, y compris dans les gymnases. Les jeunes ont beaucoup souffert ces derniers mois, alors oui, le bénéfice existe bel et bien pour eux aussi. Dernière précisions : les moins de 12 ans ne sont pas concernés ? Non, car les études les concernant ne sont pas encore terminées.
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