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Coronavirus : le coup de gueule de Michel Cymes contre les prescripteurs de miracle

Michel Cymes revient sur l'expression "soigner en âme et conscience", une liberté très conditionnelle rappelle le médecin.

Un médecin dans un hôpital (Illustration.)
Un médecin dans un hôpital (Illustration.)
Crédit : Isabelle Choquet
Coronavirus : le coup de gueule de Michel Cymes contre les prescripteurs de miracle
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Michel Cymes - édité par Aymeric Parthonnaud

Michel Cymes a lu "avec effroi" que certains médecins, notamment des généralistes, envoyaient des mails à des médias pour leur expliquer qu’ils avaient trouvé le remède miracle contre le Covid-19. Mais que, comme d’habitude, personne ne les écoutait parce qu’ils n’étaient pas professeurs ou qu’ils n’avaient pas le réseau pour être pris au sérieux. "Argument classique du petit médecin contre la faculté", note le médecin.

La médecine "ce n’est pas de la cuisine", prévient Michel Cymes. "Ou alors il faut suivre très scrupuleusement les recettes. Ceux qui font leur cuisine dans leur coin disent, par exemple, que les antihistaminiques, médicaments contre l’allergie, seraient la solution. On en avait parlé ici même il y a un mois… Les allergiques, et eux seuls, doivent (surtout en ce moment) prendre leur traitement, car il pourrait y avoir un lien entre l’allergie et l’inflammation… Mais c’est tout ! Il n’y a rien, absolument rien pour dire que c’est la solution contre le Covid. Ces médecins, qui, pour certains ont été rappelés à l’ordre, risquent d’être rapidement convoqués par l’Ordre quand l’épidémie sera derrière nous".

Cette façon d’exercer la médecine rappelle une expression qu’on avait pu lire dans le manifeste initié par Philippe Douste-Blazy et signé par certains médecins à propos de l’hexachloroquine. L’idée selon laquelle un médecin doit traiter ses malades en son âme et conscience. La phrase exacte est "en attente de nouvelles données scientifiquement contrôlées, dans la situation aiguë que nous connaissons, de plus en plus de médecins pensent que cette stratégie s’impose, conforme à leur serment d’Hippocrate, de traiter leurs malades en leur âme et conscience". 

Il y a des règles de bonne pratique et heureusement. Sinon c’est la porte ouverte aux charlatans. L’âme et la conscience n’ont rien à faire dans ce cas. Un médecin peut prescrire un médicament qui a reçu l’AMM, l’autorisation de mise sur le marché, pour l’indication pour laquelle il le prescrit. Tout ça est écrit sur le gros livre rouge, le Vidal, et précisé dans le code de déontologie : "Les médecins ne peuvent proposer aux malades un remède insuffisamment éprouvé". Si un médecin prescrit un médicament en dehors des indications et que ce malade décède, le médecin pourrait être condamné. 

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