Martin Hirsch, directeur de l'AP-HP, ou encore Karine Lacombe, cheffe du service infectiologie de l'hôpital de Saint-Antoine à Paris, ont indiqué les indicateurs épidémiques semblaient commencer à "s'infléchir". Interrogé à ce sujet, le directeur de l'Agence régionale de santé (ARS) de Provence-Alpes-Côte-D'azur, Philippe Demester, a jugé la situation sanitaire "très préoccupante" dans sa région.
"Je suis très content pour l'Ile-de-France que [Martin Hirsch] sente cette inflexion, en ce qui nous concerne c'est trop tôt pour le dire, a expliqué Philippe Demester. Il n'y a pas encore de ralentissement de la croissance ici. Tous les indicateurs augmentent, on est au-dessus de la moyenne nationale."
Ainsi, le taux d'incidence était de 535 pour 100.000 personnes pour la semaine du 26 octobre en PACA, et même de 743 pour 100.000 dans les Hautes-Alpes, alors que la moyenne nationale était à 491 cas. Le président de l'ARS a décrit "une tendance à la hausse pour la semaine suivante".
Complétant cette sombre description, Philippe Demester a ajouté que la courbe des décès à l'hôpital est "bien plus forte qu'en avril, une trentaine de décès chaque jour". "Nous avons dépassé très largement le pic de la première vague, à 420 patients en réanimation, ce matin nous étions à 503 sur la région", a précisé de son côté Anthony Valdez, directeur de l'organisation des soins de l'ARS.
"Quelques semaines encore difficiles" sont à prévoir, a expliqué l'ARS, notamment dans les départements du Vaucluse et des Hautes-Alpes, où le taux de pression hospitalière est le plus fort. De 760 lits de réanimation actuellement déployés, contre 480 en septembre, la région s'est fixée l'objectif de "monter jusqu'à 860".
Ce vendredi 6 novembre, l'ARS Paca a annoncé pour quatre semaines la déprogrammation de toutes les opérations non-urgentes. Douze patients de la région ont été transférés vers la Bretagne ces dernières semaines, mais l'ARS assure qu'à présent, elle "va surtout faire jouer la solidarité intra-régionale".
S'il a reconnu "un certain embouteillage des dispositifs de recueil des personnes décédées", le directeur de l'ARS a assuré qu'il n'envisageait "pas d'ouvrir un centre de concentration des personnes décédées dans la région", contrairement à ce qu'affirmaient plusieurs médias locaux.
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