"Toutes les réanimations en France constatent une proportion très importante de patients en surpoids ou obèses", souligne le Docteur Matthieu Schmidt, de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Au Royaume-Uni, les statistiques britanniques sur les malades du Covid-19 traités en soins intensifs confirment ce phénomène : 73,4% sont en surpoids ou obèses.
Ce décompte établi au 3 avril par l'organisme indépendant ICNARC suggère que les malades en surcharge pondérale ont sensiblement moins de chance de sortir vivant de leur passage en soins intensifs : 42,4% des malades obèses (indice de masse corporelle supérieur à 30) survivent, contre 56,4% pour ceux de poids moyen ou faible (IMC inférieur à 25).
Une étude française publiée dans la revue Obesity le 10 avril fait même de l'obésité le principal facteur de risque d'être intubé, rapporte Le Figaro. Sur les 124 patients admis en réanimation suivis par l'équipe de scientifiques à l'origine de l'étude, les trois quarts souffraient d'obésité.
"Plus on est obèse et plus le risque de devoir être intubé-ventilé s’accroît", explique le professeur Pattou, coordinateur de cette étude, dans les colonnes du Figaro. "L’obésité apparaît comme le paramètre clé pour ces malades gravement atteints", ajoute-t-il. Selon lui, les patients obèses atteints du Covid-19 ont sept fois plus de risque d'être intubés et ventilés que les patients de poids normal.
En cause notamment, l’hypoxémie (diminution anormale de la quantité d’oxygène contenue dans le sang), un phénomène aggravé chez les personnes obèses.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.