Une centaine de laboratoires dans le monde sont engagés dans une course contre-la-montre pour mettre au point un vaccin contre le coronavirus.
Albert Bourla, patron de Pfizer qui mène des essais cliniques, croit à un vaccin avant 2020. "Si les choses se passent bien, que les étoiles sont alignées nous aurons assez de preuves de sécurité pour pouvoir avoir un vaccin vers la fin octobre", a-t-il affirmé.
La Fédération Internationale de l'Industrie du Médicament (IFPMA) avertit toutefois que la production et la distribution du vaccin se heurtent à des défis "colossaux". Le défi logistique en fait partie. Produire et distribuer des milliards de dose relève de l'impossible.
Le monde va avoir besoin de deux doses de vaccin par
personne, soit 15 milliards selon certaines estimations, un vrai casse-tête
logistique, rappelle le directeur de l'IFPMA, Thomas Cueni. L'industrie
pharmaceutique s'est engagée à assurer une distribution équitable du ou des
vaccins validés, mais "nous n'aurons pas les quantités requises le premier
jour, même en mettant les bouchées doubles", prévient-il.
Paul Stoffels, numéro deux et directeur scientifique de Johnson and Johnson, ajoute que si 15 milliards de doses étaient nécessaires, plusieurs vaccins devraient être autorisés pour satisfaire la demande initiale.
Reconnaissant par ailleurs l'impératif d'une distribution universelle du vaccin, les directeurs de l'industrie pharmaceutique sont unanimes pour défendre la propriété intellectuelle sur leurs innovations.
Les laboratoires de l'industrie pharmaceutique investissent des milliards chaque année dans de nouveaux vaccins et nouvelles molécules. La propriété intellectuelle est primordiale dans leur secteur. "Si
on ne protège pas la propriété intellectuelle, personne n'a intérêt à
innover", dit Pascal Soriot.
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