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Coronavirus : l'AP-HP juge l'épidémie "mal contrôlée par les mesures actuelles"

Le directeur médical de crise de l'AP-HP a annoncé des déprogrammations de soins, et regrette qu'un confinement n'ait pas été annoncé.

Une soignante auprès d'un patient (illustration)
Une soignante auprès d'un patient (illustration)
Crédit : ALAIN JOCARD / AFP
Coline Daclin & AFP
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Face aux conséquences de la Covid-19, l'hôpital donne de la voix. À l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), le directeur médical de crise Bruno Riou a estimé ce vendredi 5 février que l'épidémie "est mal contrôlée par les mesures actuelles". Une critique qui intervient au lendemain d'une conférence de presse du gouvernement, dans laquelle il a écarté un nouveau confinement.

"La situation ne justifie pas à ce jour" un confinement, avait déclaré jeudi le Premier ministre Jean Castex, en assurant que l'exécutif n'hésiterait "pas à prendre [ses] responsabilités" en cas de "dégradation forte et rapide" des indicateurs.

"On risque d'avoir à faire face à une vague épidémique importante alors que nous sommes déjà à un niveau élevé de l'épidémie. Ca devient une quasi-certitude", a fustigé le professeur Bruno Riou au cours d'un point de presse. Jugeant que la prédominance du variant anglais était "inéluctable", il ne "voit pas bien pourquoi [la situation] s'améliorerait".

Des déprogrammations annoncées

Fin janvier, le directeur médical de crise de l'AP-HP avait déjà appelé à "un confinement le plus vite possible". "Toutes les décisions de confinement ont été prises relativement tardivement. Je m'attends à ce que le même genre de décision tardive soit prise", a-t-il commenté le Pr Riou vendredi. 

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L'AP-HP compte "700 malades en réanimation" et gère "une activité hors Covid qui reste très élevée, plus élevée qu'elle ne l'était pendant la première vague, plus élevée qu'elle ne l'était pendant la 2ème vague", selon le directeur adjoint de l'AP-HP, François Crémieux. 

Bruno Riou a donc annoncé que le réseau d'hôpitaux allait "débuter les déprogrammations dans les hôpitaux les plus impactés". Des transferts interrégionaux de patients pourraient également se faire "dans les semaines qui viennent". "Le problème c'est que je m'interroge sur la capacité des régions, à ce moment-là, à nous venir en aide", s'est inquiété le professeur Riou.

"Il est clair que nous allons vivre des moments très difficiles dans les semaines qui viennent. Ces difficultés, c'est aussi notre métier et elles seront de toutes façons moins importantes que les difficultés que vont avoir nos patients et leurs proches", a-t-il ajouté. 

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