Ce mardi 31 mars, la France entre dans sa troisième semaine de confinement en raison de l'épidémie de nouveau coronavirus Covid-19. Le gouvernement espère voir les premiers effets dès la fin de semaine. "Il faut attendre encore pratiquement deux autres semaines", estime sur RTL Catherine Hill, épidémiologiste, ancienne cheffe de service de biostatistique et d’épidémiologie à l’Institut Gustave Roussy.
"A Wuhan, où on a confiné extrêmement tôt, il a fallu attendre pratiquement 4 semaines pour voir la courbe s'infléchir, explique Catherine Hill. En France, le confinement n'est pas aussi ferme, donc en ce moment, le nombre de morts double tous les trois jours, et le nombre de cas tous les quatre jours."
"On a parlé de travailler dans le bâtiment, de marchés encore ouverts, il y a encore des gens dans les rues, donc ce n'est pas très sérieux tout ça, regrette l'épidémiologiste. Il y a énormément de gens contaminés et contaminants qui ne le savent pas." Selon elle, pour estimer le nombre de malades, "il faut commencer par tester un échantillon représentatif de la population pour mesurer l'étendue de la catastrophe."
"Il y a des choses qu'on pourrait faire simplement : tester toutes les femmes qui viennent accoucher par exemple, parce que c'est un échantillon aléatoire, propose Catherine Hill. Il faut aussi tester les anticorps car 30% des malades sont guéris aujourd'hui. Ceux-là sont immunisés." Elle estime que 64.000 personnes pourraient mourir dans notre pays.
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