À compter du vendredi 26 mars, et pour une durée de trois semaines, un couvre-feu sera mis en place en Martinique entre 22 heures et 5 heures du matin, a annoncé le préfet Stanislas Cazelles.
Ainsi, durant ce créneau horaire, les Martiniquais ne pourront plus sortir de chez eux sans une attestation dérogatoire. Les seuls motifs acceptés sont ceux pour les activités professionnelles, les consultations et soins urgents ainsi que les motifs familiaux impérieux. Le préfet justifie cette décision par le fait que "les contaminations ont souvent lieu le soir dans le cadre amical, familial et festif".
De plus, les établissements recevant du public et qui ont une activité de restauration dans les centres commerciaux seront fermés. La consommation de boissons ou d'aliments sera également interdite dans les galeries marchandes.
"Nous avons constaté une augmentation nombreuse des rassemblements non autorisés sur les plages, sur la voie publique, une augmentation des infractions dans les établissements accueillant du public en soirée, une difficulté de distanciation et de port du masque et le non-respect des horaires de fermeture qui ont été sanctionnés par 30 mises en demeure et 5 fermetures", a déploré le préfet lors d'une conférence de presse ce mardi.
Si depuis trois mois la Martinique était relativement épargnée par le coronavirus, avec seulement une cinquantaine de cas chaque semaine, "depuis fin février, l'épidémie est repartie à la hausse sous l'effet conjugué du relâchement des comportements et de la circulation du variant anglais", a souligné Stanislas Cazelles.
En effet, "plus de 400 cas dont 50 à 60% de variant anglais", ont été recensés la semaine dernière en Martinique, selon Jacques Rosine, le responsable de Santé Publique France en Martinique. Ce chiffre était de 252 la semaine précédente. Ainsi, le taux d'incidence a franchi le cap des 100 pour 100.000 habitants cette semaine.
Depuis le début de l'épidémie, 50 personnes sont décédées en Martinique et 37 patients ont été hospitalisés au CHU de l'île, dont 10 en réanimation. 80% des lits Covid sont déjà occupés. C'est pour cette raison que le préfet a également annoncé le renforcement du dispositif "tester, alerter, protéger".
Enfin, la campagne de vaccination devrait également être accentuée. Pour l'heure, 13.000 injections dont 10.000 premières doses ont été administrées sur l'île. Stanislas Cazelles prévoit ainsi d'augmenter le nombre de centres de vaccination afin de permettre 3.000 injections par jour.
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