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Comment surmonter le syndrome de l'imposteur ?

Le syndrome de l’imposteur est une tendance psychologique qui fait beaucoup douter de soi. Cela affecte aussi bien la vie professionnelle que personnelle. Voici comment s’en libérer.

SI on est atteint de ce syndrome, il est important d'en parler à une personne de confiance
SI on est atteint de ce syndrome, il est important d'en parler à une personne de confiance
Crédit : IStock
Comment surmonter le syndrome de l'imposteur ?
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Aline Perraudin - édité par Aline Perraudin
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Le syndrome de l’imposteur est un sentiment incroyable, irrationnel de scepticisme par rapport à ses propres valeurs. Ce sont des personnes qui doutent en permanence d’elles-mêmes, qui dénigrent ce qu’elles font car elles attribuent leurs réussites à des facteurs externes, comme la chance, le bon timing, le fait d’avoir rencontré la bonne personne au bon moment… Bref à tout, sauf à elles-mêmes.

On parle de syndrome de l’imposteur car les personnes qui en sont atteintes estiment que leur participation à leur réussite est infime, et donc elles se sentent imposteurs.  Le terme "syndrome de l’imposteur" a été inventé en 1978 par deux psychologues américaines, mais ce sentiment tenace de ne pas être assez bon doit exister depuis bien avant.
"Le syndrome de l’imposteur touche souvent des personnes intelligentes, beaucoup les femmes", dit le Dr Olivier Revol, psychiatre aux Hospices civils de Lyon. Il raconte qu’une de ses patientes, à haut potentiel,  brillante dans ses études, et atteinte de ce syndrome, lui a dit un jour : "Dans ma nouvelle école, ils vont vite s’apercevoir que je suis l’arnaque du siècle !". Ce propos illustre bien l’état d’esprit dans lequel se trouvent les personnes atteintes de ce syndrome. Elles sont persuadées que leur réussite n’est pas méritée, qu’elles sont des escrocs et qu’on va découvrir le pot aux roses.

Anxiété et risque de burn-out

Ce syndrome provoque du stress et génère aussi de l’anxiété, car les personnes pensent qu’elles ont trompé tout le monde, et qu’à tout moment, elles peuvent être démasquées.

Le syndrome de l’imposteur expose aussi à d’autres risques. On peut en faire trop pour masquer ce que l’on pense être ses  incompétences, et dans ce cas, on risque le burn-out. "Le deuxième risque, plus rare, c’est l’inverse, c’est de ne plus rien faire, dit le psychiatre. C’est d’être dans l’auto-sabotage. Comme cela, la personne peut attribuer son échec au fait qu’elle ne travaille pas". On peut aussi manquer des opportunités, refuser des propositions parce qu’on ne se sent pas assez qualifié.

Que faire pour s'en libérer ?

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Beaucoup de personnes atteintes du syndrome de l’imposteur n’osent pas demander de l’aide, car elles pensent que cela va confirmer le fait qu’elles sont incompétentes. Pourtant, la première chose à conseiller dans ce cas, c’est d’en parler à une personne de confiance, un proche, un médecin, un psychologue… Extérioriser ses doutes, c’est libérateur. Et selon le psychiatre, on peut également suivre les 4 accords toltèques. Ce sont ces règles de vie édictées par le chaman mexicain, Miguel Ruiz, qui en a fait un bestseller. Elles ne sont pas bidon. Ce sont de bonnes bases pour aller mieux. Il s’agit de ne pas prendre les choses personnellement, de ne pas faire de suppositions sur les intentions des autres ou sur ses capacités, de faire toujours de son mieux sans se juger, et d’avoir une parole impeccable en toutes circonstances. Ces règles peuvent aider quand on est enfermé dans de fausses croyances. Et c’est le cas lorsqu’on a le syndrome de l’imposteur puisqu’on doute de soi malgré ses réussites.

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