L’histoire d’amour qu’on entretient avec les chats remonte à des milliers d’années. Beaucoup de choses peuvent l’expliquer : on les trouve beaux et on aime les regarder. Il y a aussi le fait qu’on ressente un plaisir tactile et sensuel à caresser un chat. Comme le chien d’ailleurs, le chat répond à notre besoin d’entretenir un contact physique avec un être vivant qui ne va pas nous juger. Et surtout, on entretient avec lui une relation d’attachement.
On dit souvent que le chat est indépendant, plus attaché à son territoire qu’à son maître. Nicolas Massal, vétérinaire comportementaliste, s’insurge contre cette vision du chat. "Considérer que le chat est seulement territorial et se moque de nous est totalement faux, dit-il. Nous sommes attachés à lui, et lui aussi, est attaché à nous". Selon le vétérinaire, "nous entretenons avec le chat une relation de maternage réciproque". Et c’est cela qui nous fait du bien.
Comment cela se manifeste-t-il ? Soit c’est nous qui sommes maternants avec le chat, lorsqu’on le câline, qu’on joue avec lui, et lui donne à manger… Soit c’est lui qui l’est avec nous. Il vient se frotter contre nous. Lorsqu’il se met à ronronner, il nous envoie un signal d’apaisement comme le fait la chatte avec ses petits. Ou bien il fait comme le chaton qui ronronne pour être en résonance avec sa mère.
Contrairement à ce que l’on dit souvent, les chats ont besoin d’attention et qu’on s’occupe d’eux. Mais cela ne veut pas dire qu’ils apprécient toujours qu’on les prenne dans nos bras ou qu’on les tripote. Ils peuvent vouloir rester sur nos genoux sans qu’on les caresse. Ils n’ont pas forcément envie de la même chose que nous au même moment. En cela, ils nous apprennent le respect de l’autre.
Les ronronnements du chat ont un effet apaisant sur nous. Ces vibrations sonores étalées sur de basses fréquences nous calment. Le fait de ronronner apaise aussi le chat. En somme, le ronronnement a un effet antistress à la fois pour le chat et l’humain.
Mais le ronronnement n’explique pas tout. Comme le souligne le vétérinaire Nicolas Massal, "en elle-même, la présence du chat est relaxante. Et c’est facile à comprendre : le chat a besoin de protection, de routines. Il n’aime pas qu’on le bouscule, que ça aille vite, et nous non plus ! Par conséquent, dès qu’on s’adapte à la vie du chat, on crée des conditions déstressantes pour nous". D’ailleurs, il a été montré que le fait de se synchroniser avec son chat fait baisser la tension artérielle et ralentit la fréquence cardiaque.
Le chat est-il un compagnon idéal ? En tout cas, il peut répondre à beaucoup de nos besoins émotionnels et affectifs. Quand on vit seul, un chat permet de moins ressentir les effets négatifs de la solitude. On compte pour lui et il compte pour nous. Et d’ailleurs, on peut se demander quoi faire pour être aussi un bon compagnon pour lui. Selon Sarah Jeannin, psychologue et éthologue, "il est nécessaire d’apporter au chat de l’attention et aussi suffisamment de stimulation si on vit en appartement.
Pour que le chat ne s’ennuie pas et se sente bien, "il est important de jouer avec lui, de lui permettre d’observer ce qui se passe dehors. On peut aussi installer des plateformes murales pour lui permettre de se déplacer dans les trois dimensions, pour lui donner la possibilité de s’isoler et d’éviter des interactions qu’il ne souhaite pas". En effet, le chat n’aime pas être contraint. Et c’est d’ailleurs cela qui rend la relation qu’on a avec lui si précieuse, car ça veut dire qu’il l’a voulue autant que nous.
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