On estime qu’environ 15% des Français souffrent d'apnée du sommeil, mais ce chiffre est certainement sous-estimé car beaucoup de personnes atteintes l’ignorent. Les apnées, ce sont des arrêts respiratoires qui surviennent pendant le sommeil. Ils durent au minimum 10 secondes et se répètent au moins 5 fois par heure. Mais ça peut être beaucoup plus. On pense souvent que cela touche essentiellement les hommes mûrs, plutôt en surpoids, mais les femmes aussi peuvent être touchées.
Si on ne dort pas seul, on peut nous dire qu’on ronfle fort ou
qu’on respire bruyamment pendant la nuit. Cependant, on
peut faire des apnées sans ronfler, surtout les femmes. Une
autre chose qui doit alerter, c’est d’avoir un sommeil agité,
avec des sueurs nocturnes. Et aussi le fait de se lever
plusieurs fois la nuit pour aller faire pipi, car lorsqu’on a des
micro-réveils, la filtration rénale reprend de façon plus
importante. Et comme on fait des nuits en pointillé, on va se
réveiller fatigué, souvent avec des maux de tête. C’est comme si on n’avait pas assez
dormi.
Mais les risques de l'apnée du sommeil vont plus loin. Il est important de détecter les apnées du sommeil car elles entraînent une mauvaise oxygénation de l’organisme qui augmente le risque d’hypertension artérielle, de diabète, et de maladies cardiovasculaires. La santé émotionnelle est aussi touchée : comme on dort très mal, on va être fatigué, irritable, anxieux, déprimé. On peut avoir des troubles de la concentration, de la mémoire. "Souvent, précise le Docteur Loris-Alexandre Mazelin, psychiatre et spécialiste du sommeil, cela mime des symptômes anxiodépressifs, par épuisement".
Selon le docteur Mazelin, il n’est pas rare de passer à côté
d’une apnée du sommeil, surtout chez les femmes. On n’y
pense pas forcément face à des troubles anxiodépressifs. Et,
si, en plus, on prescrit des benzodiazépines, des médicaments
contre l’anxiété pour permettre à la personne de mieux
dormir, on peut même aggraver l’apnée. Le comble ! En effet,
l’un des effets indésirables de ces médicaments, c’est
d’induire des apnées du sommeil !"
Selon le spécialiste du sommeil,
"beaucoup de femmes ne sont pas diagnostiquées". "Une
chose qui doit alerter, c’est de voir revenir des symptômes
anxio-dépressifs dès qu’on arrête les antidépresseurs, précise-t-il. Comme l’apnée, la cause des troubles de l’humeur, n’a pas
été traitée, ceux-ci vont réapparaître." Dans ce cas, il est important de consulter un spécialiste du
sommeil qui pourra demander des tests, comme la
polysomnographie, qui permet de diagnostiquer l’apnée du
sommeil. C’est important car l’apnée non-traitée peut avoir
des conséquences importantes sur la santé physique et
mentale.
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