Comment éliminer les produits transformés de son assiette

Le député Modem Cyrille Isaac-Sibille a proposé deux amendements dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Le premier pour renforcer la taxe soda : plus une boisson est sucrée, plus l’industriel paye. Le deuxième équivaut au même principe pour les plats préparés.

 
Les produits ultra-transformés sont des préparations alimentaires emballées, prêtes à l’emploi, présentées comme pratiques et rapides à consommer. C’est par exemple, le cas des charcuteries avec nitrites, des nouilles instantanées, des nuggets de poulet et autres bâtonnets de poisson ou encore des gâteaux industriels. Je parle volontairement de produits, car pour moi ce ne sont pas des aliments, c’est la chimie et une énorme arnaque pour le consommateur. 
 
Écoutez cet exemple, vous avez ici 10 steaks hachés surgelés pour 800g que j’ai payé 10 euros. Sauf que regardez bien, ici vous avez dans ce steak 40% de viande bovine seulement. Le reste, c’est de l’eau, du gras bovin, des protéines de soja etc... Donc en réalité, vous êtes à 20-25 euros le kilo de viande. Et à ce prix-là, vous devez avoir de la qualité et pas ce que je considère être de la pâtée pour chien. 

Il faut donc être vigilant et apprendre à reconnaitre ces produits ultras transformés pour les éliminer de nos placards et réfrigérateurs.

Comment les reconnaître

Déjà, méfiez-vous du packaging, plus un packing est flashy, coloré avec des personnages cherchant à séduire les enfants, plus c’est suspect. Cela veut dire que l’industriel a mis beaucoup d’argent pour cacher la misère. 

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Méfiez-vous aussi de la liste d’ingrédients à rallonges, au-delà de 5 par produits, passez votre chemin. Enfin si vous trouvez ne serait-ce qu’un ingrédient que vous ne pouvez pas acheter dans un supermarché, c’est qu’il s’agit d’un produit ultra transformé. 
 
Il faut apprendre à cuisiner. Et ça commence par faire ses courses correctement. Il faut s’organiser. Prévoir un planning avec les plats que vous allez préparer durant la semaine pour faire vos courses en conséquence. 

Lorsque vous faites à manger le soir, n’hésitez pas à en faire un peu plus que d’habitude et vous pourrez soit le congeler soit le manger le lendemain midi. Vous ferez ainsi des économies et aurez un ou plusieurs plats d’avance pour les jours où la motivation ou le temps de cuisiner vous manqueront.  

Comment les remplacer

Concernant la viande, lorsqu’elle est industrielle, elle est souvent de mauvaise qualité donc à éviter. N’oubliez pas que la consommation de viande n’est pas obligatoire. Ça peut être un plaisir mais vous pouvez avoir toutes les protéines nécessaires dans les légumineuses, comme les lentilles, les haricots, les pois chiches mais aussi des protéines dans de petits poissons non contaminés, comme la sardine, sans oublier les œufs qui restent certainement le meilleur rapport qualité/prix en termes de protéines. 
 
L’idée d’une taxe de ces produits ultra transformés n’est donc pas forcément la panacée. Ma crainte, c’est que ça soit le consommateur qui trinque et paye plus chère ou alors que l’industriel change la formule en mettant des produits d’encore moins bonne qualité. 

Il faut donc réapprendre à manger correctement, à travers pourquoi pas des chèques fruits et légumes, financer des cours de cuisine pour des patients diabétiques ou en surpoids et inculquer des notions de nutritions élémentaires aux enfants dès la maternelle. N’oublions pas ce qu’a dit Hippocrate il y a plus de 2.000 ans : nous sommes ce que nous mangeons.