Le zona est dû à la réactivation du virus de la varicelle que l'on a presque tous eue pendant l’enfance. Ce virus est sournois pour plusieurs raisons. Quand on le contracte, c’est pour la vie. On ne peut pas s’en débarrasser. Il s’installe dans notre organisme, plus précisément dans les ganglions nerveux de la moelle épinière. Il peut nous ficher une paix royale, rester en sommeil pendant des années, mais rien n’est garanti. Il peut aussi resurgir alors qu’on ne s’y attend pas.
Il peut faire reparler de lui le plus souvent en période de stress ou de grande fatigue. Le virus se réactive aussi lors de maladies, de prise de certains médicaments, de greffe d’organe, ou de toute autre situation qui affaiblit nos défenses immunitaires. On se défend alors moins bien contre le virus qu’on arrivait à contrôler et on va faire un zona. On va avoir une éruption de vésicules sur le territoire d’une racine nerveuse. C’est très reconnaissable, car le zona se manifeste le plus souvent sur une zone bien délimitée de la peau, généralement d’un seul côté, que ce soit au niveau du visage, du torse, de l’abdomen, ou ailleurs.
Avec l’âge, nos défenses immunitaires sont moins efficaces pour contenir les virus inactifs, mais présents dans l’organisme, comme celui responsable du zona. Plus on vieillit, plus on risque donc d’avoir un zona. D’ailleurs, plus de 60% des cas de zona surviennent après l’âge de 45 ans.
Les douleurs peuvent apparaître avant l’apparition des vésicules. Ce sont des sensations de cuisson, de brûlure. "Il existe un médicament antiviral à prendre le plus tôt possible, dans les 72 heures après l’apparition des vésicules. Il diminue le risque d’avoir des douleurs qui perdurent après le zona, précise le Pr Odile Launay, infectiologue à l’hôpital Cochin, à Paris. La persistance de douleurs, c’est la principale complication du zona. Ces névralgies sont difficiles à traiter et touchent plus fréquemment les personnes plus âgées ou immunodéprimées".
Aujourd’hui, il y a un vaccin qui est recommandé pour les personnes de 65 à 74 ans. Il réduit de moitié le risque d’avoir un zona et d’environ deux tiers le risque de souffrir de douleurs persistantes. "Son efficacité diminue avec le temps et surtout, il ne peut pas être utilisé chez les personnes immunodéprimées, car il s’agit d’un vaccin vivant atténué", souligne l’infectiologue. Il est peu prescrit et remboursé seulement à 30%.
Un autre vaccin ayant une efficacité plus importante est déjà disponible depuis plusieurs années aux États-Unis et au Canada. Il a obtenu une autorisation de mise sur le marché en Europe. "Il s’agit d’un vaccin sous-unitaire. Il ne comporte pas le virus entier, mais seulement des fragments inoffensifs et purifiés du virus. Il permet donc la vaccination des personnes immunodéprimées, précise le Pr Odile Launay. D’ici à la fin de l’année, la Haute Autorité de santé devrait donner ses recommandations, avant une éventuelle prise en charge par l’Assurance maladie".
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