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Logement : comment assainir l’air de son intérieur ?
Surtout en automne et en hiver, nous passons la plus grande partie de notre temps dans des espaces fermés où l’air est plus pollué qu’à l’extérieur. Voici comment assainir l’air de son logement.
Illustration du ménage
Crédit : congerdesign / Pixabay
L'air de nos logements est souvent plus pollué car les polluants y sont souvent plus nombreux et plus concentrés. Ils proviennent notamment de nos propres activités : quand on fait la cuisine, quand on bricole, on peut émettre des particules fines, des composés organiques volatils… Quand on prend une douche, cela entraîne de l’humidité que les moisissures et les acariens adorent. Il y a aussi la fumée du tabac qui est une grande source de pollution. À éviter également les bougies parfumées et les encens.
Et paradoxalement, en voulant faire le ménage, on peut aussi polluer. Beaucoup de produits d’entretien relarguent de nombreux polluants : des composés organiques volatils, de l’ammoniaque, des terpènes qui donnent une odeur de pin ou de citron… Les désodorisants, les déboucheurs de canalisation, les décapants pour four, l’eau de Javel et autres produits désinfectants sont à éviter. L’eau de Javel, on la réserve juste pour les moisissures. D’une manière générale, on évite tous les sprays et les produits parfumés, notamment ceux qui "sentent le propre".
Quels sont les risques pour la santé ? "La pollution intérieure peut être à l’origine de nombreux troubles : des maux de tête, des irritations des yeux et de l’appareil respiratoire, des réactions allergiques. Elle peut provoquer ou exacerber des pathologies respiratoires, comme les crises d’asthme ou la bronchite chronique", précise le Dr Frédéric Le Guillou, pneumologue et président de l’association Santé respiratoire France. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il existe des solutions pour garder un logement sain.
Les 4 règles pour dépolluer sa maison
Règle n°1 : on aère, au moins 10 minutes par jour. Oui même l’hiver lorsqu’on chauffe. Et si possible, on crée un courant d’air. On ouvre aussi les fenêtres quand on bricole, passe l’aspirateur, fait le ménage, après avoir cuisiné et pris une douche.
Règle n°2 : il ne faut surtout pas boucher la VMC, la ventilation mécanique contrôlée, car elle permet d’évacuer l’air vicié vers l’extérieur. Pour vérifier si elle fonctionne bien, on pose devant une feuille de papier essuie-tout. Si celle-ci est aspirée, c'est bon. La poussière peut empêcher une bonne ventilation. Par conséquent on pense à nettoyer la bouche de la VMC régulièrement, tous les 3 mois environ.
Règle n°3 : on fait aussi vérifier chaque année ses appareils de chauffage et on fait ramoner sa cheminée.
Règle n°4 : on utilise moins de produits ménagers. On peut acheter un produit nettoyant multi-usage qui a reçu un écolabel environnemental, l’écolabel européen, Ecocert, ou Nature et Progrès. Ensuite, on privilégie les produits simples, comme le savon noir pour nettoyer les surfaces et dégraisser, le bicarbonate de soude pour dégraisser le four et détartrer les toilettes, et le vinaigre blanc qui peut être nettoyant, anticalcaire et dégraissant.
Enfin, on oublie les sprays assainissants, acaricides ou antibactériens, censés purifier l’air intérieur, même ceux qu’on trouve en pharmacie, car en réalité, ils sont sources de pollution. Ils contiennent des substances allergènes, irritantes, voire toxiques.
