1. Accueil
  2. Actu
  3. Santé
  4. Chloroquine : "Il nous faut des preuves solides", tempère un professeur en virologie
2 min de lecture

Chloroquine : "Il nous faut des preuves solides", tempère un professeur en virologie

INVITES RTL - Pour lutter contre le coronavirus, un traitement à base de chloroquine est actuellement en test dans plusieurs hôpitaux français. Bruno Lina, professeur en virologie au CHU de Lyon et Olivier Bogillot, président de Sanofi France, reviennent sur l'espoir suscité par cette molécule.

Parmi ceux-ci, plus de la moitié concernent des patients atteints du coronavirus traités par hydroxychloroquine (23%) ou par ce médicament associé à l'antibiotique azithromycine (31%).
Crédit : GERARD JULIEN / AFP
Chloroquine : "Il nous faut des preuves solides", tempère un professeur en virologie
00:11:46
Chloroquine : "Il nous faut des preuves solides", tempère un professeur en virologie
00:11:46
Yves Calvi - édité par Benoît Collet
Je m'abonne à la newsletter « Infos »

En parallèle des mesures de confinement, le gouvernement a annoncé le lancement de tests cliniques de la chloroquine, une molécule anti-paludique qui pourrait être efficace contre le covid-19, à en croire des essais menés en Chine ainsi que les expérimentations du professeur Raoult, directeur de l'institut hospitalo-universitaire Méditerranée infection de Marseille.

Bruno Lina, professeur en virologie au CHU de Lyon, est chargé de mener un de ces tests. "Nous avons débuté le 21 mars. Sur plusieurs groupes de patients, nous allons évaluer l'efficacité de différents traitements, dont la chloroquine et l'hydroxychloroquine. Peu à peu le dispositif devrait englober 3.000 malades dans toute l'Europe. L'hypothèse du professeur Raout est intéressante, mais il nous faut des preuves solides."

L'hydroxychloroquine va également être testée auprès de soignants et dans certains Ehpad, afin de déterminer si cette molécule peut aussi être utilisée de manière préventive chez les personnes à risques ou très exposées au virus.

Stocks suffisants

L'idée serait de l'utiliser pour "diminuer le nombre de cas qui passent en réanimation", pointe Olivier Bogillot, président de Sanofi France, groupe pharmaceutique qui possède la plaquénil, nom commercial de l'hydroxychloroquine. "Il ne s'agit pas de dire que c'est un médicament miracle. Mais suffisamment de signaux positifs laissent penser qu'il réduit la charge virale et pourrait donc faire baisser le nombre de patients".

À lire aussi

Selon Olivier Bogillot, Sanofi a suffisamment de stocks pour "traiter 300.000 patients" tout de suite, en attendant bien sur le "feu vert des autorités". "Nous avons commencé à livrer les hôpitaux prioritaires, ceux qui testent la molécule", ajoute le président de Sanofi.

Si ces traitements donnent bon espoir de trouver un remède contre le Covid-19, le professeur Lina appelle à rester nuancé tant que les essais cliniques n'auront pas donné de résultats. "L'Italie fait remonter des signaux d'alertes quant à des effets secondaires dus à l'hydroxychloroquine : des pathologies cardiaques observées quand on l'utilise sur des formes peu graves de la maladie ou de façon préventive".

La rédaction vous recommande
À écouter aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte