Chikungunya à la Réunion : trois nouveaux décès liés au virus, le bilan passe à neuf morts

Dans son bulletin hebdomadaire publié mercredi 23 avril, Santé publique France a annoncé que trois nouveaux décès "liés au chikungunya" ont été enregistrés à La Réunion. Le bilan provisoire depuis le début de l'épidémie passe donc à neuf morts. 

Ainsi, depuis le début de l'année, neuf décès survenus entre le 10 mars et le 13 avril "chez des personnes de plus de 70 ans porteuses de comorbidités ont été classés comme liés au chikungunya", a indiqué l'agence sanitaire. "Neuf autres décès", dont un néonatal, sont en cours d'investigation pour déterminer s'ils sont liés au virus. 

Santé publique France a noté que l'épidémie se stabilisait "à un haut niveau de transmission" et que plus de 39.000 cas confirmés de chikungunya avaient été signalés à La Réunion depuis le début de l'année. Du 7 au 13 avril, la dernière semaine pour laquelle les données sont connues, 350 passages aux urgences ont été enregistrés contre 289 la semaine précédente, soit une hausse de 21%.

Au total, "47 cas graves de chikungunya ont été signalés principalement chez des personnes âgées ou des nourrissons nécessitant une prise en charge en soins intensifs", a souligné l'agence sanitaire. Il s'agissait de 27 adultes de plus de 65 ans, de trois personnes présentant des comorbidités et de 17 nourrissons de moins de trois mois.

La campagne de vaccination "démarre timidement"

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Il n'existe pas de traitement spécifique contre le chikungunya, mais une campagne de vaccination a été lancée début avril. Quelque 40.000 doses du vaccin Ixchiq, le premier ayant obtenu une autorisation de mise sur le marché en Europe, sont arrivées à La Réunion et 60.000 doses supplémentaires ont été achetées.

Cependant, la campagne "démarre timidement", avec environ 3.000 personnes déjà vaccinées, a indiqué le directeur général de l'agence régionale de santé (ARS), Gérard Cotellon, à Emmanuel Macron, mardi 22 avril. Selon le ministre de la Santé Yannick Neuder, "autour de 120.000" personnes pourraient avoir été contaminées par le chikungunya, maladie transmise par le moustique tigre.

Avant la flambée actuelle, aucun cas de chikungunya n'avait été signalé depuis 2010 à La Réunion. Une grande épidémie y avait touché 260.000 personnes et fait plus de 200 morts entre 2005 et 2006.