Chikungunya à La Réunion : 120 militaires français déployés pour faire face à l'épidémie

120 militaires français vont être déployés dans l'océan Indien. L'opération a été annoncée vendredi 11 avril par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, afin de lutter contre l'épidémie de chikungunya. Plus de 6.000 nouveaux cas ont été recensés lors des sept derniers jours. 

À l'hôpital de Saint-Pierre-de-la-Réunion, l'afflux de patients se gère plus difficilement. Au sein du service de médecine interne, 14 patients sur 19 sont atteints du chikungunya. Depuis cinq jours, Alain est à l'hôpital, alité. Il a été piqué par un moustique porteur du virus : "J'avais un peu mal aux genoux le dimanche soir. Et la nuit s'est passée, je ne me souviens pas, à peu près bien, je pense. Et le lundi matin, en me levant, j'avais très mal au genou, un peu à la cheville". Il pouvait à peine marcher.

Les hôpitaux s'organisent comme ils peuvent avec notamment la mise en place du plan blanc, activé depuis une semaine déjà à La Réunion.

Dans un service qui comporte 15 lits d'hospitalisation, quatre lits supplémentaires ont été installés depuis une dizaine de jours, ainsi qu'un renfort infirmier qui est arrivé. Le pic de l'épidémie doit être atteint au mois de mai prochain. Les passages aux urgences et les patients hospitalisés ne risquent pas de diminuer de sitôt. "On sait qu'on ne doit pas baisser les bras maintenant", déclare une infirmière : "Nous devons prendre en charge nos patients et, effectivement, la charge de travail n'est pas prête de s'arrêter."

Les hôpitaux s'attendent à une forte affluence d'ici 15 jours, alors que la campagne de vaccination vient à peine d'être lancée sur l'île de la Réunion.