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Chikungunya : 40.000 doses "prises en charge par les autorités" envoyées à la Réunion

Le groupe Valneva va fournir à La Réunion des doses du vaccin Ixchiq pour lutter contre l'épidémie de chikungunya qui a déjà fait deux décès.

Image d'illustration d'un vaccin.
Crédit : Jean-Christophe VERHAEGEN / AFP
Thibaud Hue & AFP
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Face à l'épidémie de chikungunya qui s'intensifie à La Réunion, le groupe pharmaceutique franco-autrichien Valneva fournira à compter de début avril 40.000 doses de vaccin, "prises en charge par les autorités" sanitaires, a-t-il annoncé lundi 24 mars.

Cette livraison de doses du vaccin Ixchiq suit la recommandation de la Haute autorité de santé, début mars, de vacciner en priorité à La Réunion les seniors de plus de 65 ans, les adultes avec des comorbidités (hypertension artérielle, diabète, maladies cardiovasculaires, etc.) et les agents de lutte anti-moustique.

Valneva n'ayant pas fait auparavant de demande de remboursement par l'Assurance maladie, le coût du vaccin (250 euros environ) restait en principe à la charge du patient

Pour "limiter les formes graves et l'impact sanitaire de l'épidémie, un financement exceptionnel" sera débloqué "rapidement" afin de "proposer gratuitement la vaccination aux cibles prioritaires", indiquait début mars le ministère de la Santé.

Deux décès en 2025

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Deux personnes âgées de 86 et 96 ans sont récemment décédées des suites du chikungunya à La Réunion, les premiers décès confirmés depuis le déclenchement en août 2024 de l'épidémie. Depuis août 2024, plus de 8.500 cas autochtones ont été recensés, dont près de 3.000 du 3 au 9 mars, selon le dernier bilan de l'ARS.

Selon Patrick Mavingui, infectiologue et chercheur au CRNS basé à La Réunion, les projections prévoient un pic fin avril. "Il va y avoir encore une dynamique forte de transmission d'ici là", a-t-il indiqué vendredi à l'AFP.

"Dommage que le vaccin arrive un peu tard, car la vaccination actuelle ne va pas arrêter ni diminuer la transmission - vu le délai de 7 à 15 jours pour que le vaccin apporte des anticorps neutralisants - mais au moins elle peut diminuer les hospitalisations et formes graves", a-t-il jugé.

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