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Arrêt du tabac, boulimie, insomnie, douleurs... Comment l'hypnose peut aider

Addictions, boulimie, problèmes de sommeil, douleurs... Autant de problématiques pour lesquelles l'hypnose peut être utile. Voici ce qu'on peut en attendre vraiment.

Une séance d'hypnose (illustration)
Une séance d'hypnose (illustration)
Crédit : iStock
Arrêt du tabac, boulimie, insomnie, douleurs... Comment l'hypnose peut aider ?
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Aline Perraudin - édité par Aline Perraudin
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L’hypnose est un état de conscience modifié. On est donc conscient, mais comme dans une rêverie. C’est un peu comme si on était en train de se voir dans un film, sur un écran de cinéma et que l’on vivait ce film en même temps. En tout cas, contrairement à ce que le mot pourrait suggérer, l’hypnose n’a rien de comparable avec le sommeil. Et le praticien n’a rien d’un magicien qui envoûte. Ça, c’est de l’hypnose de spectacle.

Alors, que fait le thérapeute ? Il utilise cette capacité qu’on a tous à entrer dans cet état de suspension hors du temps pour obtenir des bénéfices pour le bien-être ou la santé. Quand on est hypnotisé, on se trouve dans un état d’esprit plus réceptif pour pouvoir changer ses sentiments, ses croyances et ses comportements.

Le praticien va orienter la personne par des suggestions ou par des métaphores, des petits récits, pour qu’elle supporte mieux la douleur, change sa perception qu’elle a de la cigarette, gère mieux son anxiété, par exemple. À la fin de la séance, le thérapeute peut montrer à la personne comment recourir elle-même à des suggestions afin qu’elle puisse pratiquer l’autohypnose pour consolider le traitement.

Ca fonctionne sur quoi exactement ?

Là où on a le plus de preuves scientifiques, c’est pour la douleur, aiguë et chronique. Ensuite, il y a tout le champ de l’anxiété, cela va de la gestion du stress jusqu’au traitement des phobies, en passant par les attaques de panique, l’anxiété du Bac ou du permis de conduire. Il y a aussi les troubles du comportement, la cigarette et les autres addictions, les problèmes de sommeil, les troubles du comportement alimentaire, et les TOC, les troubles obsessionnels compulsifs. Cela peut également marcher sur des troubles fonctionnels, comme le syndrome de l’intestin irritable.

Combien de séances sont nécessaires ?

Cela dépend. "S’il s’agit de régler une problématique assez simple, 1 à 3 séances peuvent suffire. En revanche, dès que l’on a affaire à une pathologie, à un vrai trouble du comportement, comme la boulimie ou une addiction, 5 à 10 séances peuvent être nécessaires, dit Antoine Bioy, professeur de psychologie et hypnothérapeute. Et dans ce cas, l’hypnose seule ne suffit pas. Il faut faire à côté faire un travail sur les émotions, la confiance en soi… L’hypnose est un outil, qui ne remplace pas un traitement psychothérapeutique ou autre, si nécessaire."

Comment choisit-on son hypnothérapeute ? "Il y a une règle absolue, selon Antoine Bioy, dès lors qu’on a un trouble en santé, il faut aller voir un médecin pour avoir un diagnostic ou bien un psychologue lorsque le trouble est de nature psychologique. C’est très important pour savoir quelle est la prise en charge la plus adaptée, si un traitement autre que l’hypnose est nécessaire, et donc pour éviter toute perte de chance de guérison."

Il faut se sentir en confiance avec le praticien

Une fois le diagnostic posé, soit il s’agit d’un trouble qui nécessite un professionnel de santé ou un psychologue, soit il s’agit d’un problème qui n’est pas médical et qui relève du bien-être. Et dans ce dernier cas seulement, on peut aller voir un hypnothérapeute qui n’est pas forcément un acteur de soins.

Après, c’est du bon sens, il faut se sentir en confiance avec le praticien. Et si au bout de 3 ou 4 séances, on n’a pas commencé à ressentir d’amélioration, c’est qu’il est sûrement temps de revoir ses objectifs avec son hypnothérapeute ou de changer de praticien.
 

Les séances d'hypnose ne sont pas remboursées au-delà du tarif de consultation quand il s’agit d’un médecin. Et si le praticien n’est pas médecin, ce n’est pas remboursé par la Sécurité sociale. Certaines mutuelles prennent en charge quelques séances ou un montant limité. Il faut compter entre 70 et 80 euros la séance dans les grandes villes. A Paris, cela peut même monter jusqu’à 110  euros. Et dans les petites villes ou à la campagne, il faut compter entre 50 et 60 euros la séance.

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